
Du cœur de la France au cœur de la chrétienté: telle a été le chemin accompli par les pèlerins du diocèse de Moulins du 9 au 15 mars. Un voyage marqué par différentes étapes, dont les basiliques pontificales de Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Pierre, mais également la Trinité-des-Monts, sur la place d’Espagne, l’un des principaux lieux de culte francophones de l’Urbs.
Ce séjour romain a été une expérience fructueuse qui «amène à un véritable renforcement de la foi et à faire l’expérience de la richesse des rencontres», a expliqué Mgr Marc Beaumont aux médias du Vatican. «Et dans tous nos moments de prière, une intention particulière a été exprimée pour la santé du Saint-
Père», qui est sorti de l’hôpital Gemelli le 23 mars après plus de trente jours d’hospitalisation.
«La célébration de la Messe à côté de la tombe de saint Pierre — a poursuivi le prélat — a été un moment très fort, qui nous a permis, ainsi qu’à tous les prêtres, de renouveler notre engagement à servir l’Eglise et le Christ et à donner notre vie au Seigneur». Pour tous les participants, le pèlerinage jubilaire a représenté également l’opportunité d’être accueillis par l’ambassadrice de France près le Saint-Siège, S.E. Mme Florence Mangin, qui a partagé avec les fidèles de Moulins son expérience de la visite du Pape François en Corse le 15 décembre 2024.
S’arrêtant ensuite sur le passage de la Porte Sainte de la basilique vaticane, Mgr Beaumont a souligné «la forte émotion» suscitée en lui à ce moment-là: «C’est le lieu dans lequel Pierre est resté fidèle jusqu’à la fin. Suivre ses traces, et donc, traverser cette Porte Sainte, a représenté un réveil, un renouvellement du don de ma vie au Christ. Et la traverser avec d’autres prêtres et pèlerins de mon diocèse a montré la continuité de l’Eglise, qui après 2000 ans continue de rester fidèle à son Seigneur».
«Jeunes et personnes âgées, hommes et femmes, personnes malades et en bonne santé, nous sommes tous des pèlerins inspirés par la foi de notre baptême pour témoigner de l’espérance qui habite en nous. De cette façon, nous faisons l’expérience d’appartenir au Peuple de Dieu, guidé par l’Esprit Saint», a déclaré l’évêque. La basilique vaticane, a rappelé Mgr Beaumont, «est un lieu spécial, où l’on peut s’immerger dans le cœur de la catholicité et de l’universalité de l’Eglise», en expérimentant «de façon renouvelée la miséricorde de Dieu pour tous!».
Enfin, l’évêque a réfléchi sur le thème de l’espérance, présent également dans sa devise épiscopale: Spes non confundit — L’espérance ne déçoit pas. Issu de l’Epître aux Romains (5, 5), c’est également le titre choisi par le Souverain Pontife pour le Bulle d’indiction. Et en cette année 2025, «la dimen-sion de l’espérance est mise davantage en évidence et révélée dans toute sa grandeur également grâce aux différents pèlerinages et retraites spirituelles qui ont lieu au niveau diocésain», a conclu le prélat.
«L’espérance nous donne la force d’avancer quand nous pourrions être tentés de reculer face aux obstacles que nous devons affronter chaque jour», ont déclaré les pèlerins Michel et Maryelle Drevon. «A une époque où les points de référence disparaissent les uns après les autres — ont-ils poursuivi —, cette vertu théologale est une course de confiance que le Seigneur nous offre dans la prière et dans la croyance en ce qu’il nous a promis: la rencontre avec Lui». Le couple a également adressé une pensé au Pape François: «Nous demandons au Seigneur qu’il lui donne la force de vivre la souffrance en ce moment d’épreuve». (isabella piro)