Engagées pour le bien commun

 Engagées  pour le bien commun  FRA-003
04 mars 2025

Un refuge sûr
pour les victimes

L’action des sœurs
contre la traite au Zimbabwe

Mufaro Chakuinga

Dans leurs efforts en vue de lutter contre la traite des êtres humains, les membres de Talitha Kum Zimbabwe brillent comme un phare d’espérance. Guidées par les Petits filles de Notre-Dame Bénie (les sœurs lcbl), elles fournissent un soutien aux victimes, sensibilisent et responsabilisent la future génération de leaders contre la traite des êtres humains.

Dans un monde où des milliers de vies ont été perdues à l’ombre de la traite des êtres humains, Talitha Kum Zimbabwe brille comme un phare d’espérance, avec les Petites filles de Notre-Dame Bénie, connues comme les sœurs lcbl, et sont en première ligne dans la lutte contre ce crime atroce.

Sous la conduite de sœur Diana Kanyere, actuelle coordinatrice nationale du Réseau international de la vie consacrée contre la traite des êtres humains, Talitha Kum a fourni un refuge sûr pour les victimes, a soutenu le changement des politiques et a sensibilisé sur le fléau de la traite des êtres humains.

A l’échelle mondiale, plus de 40.000 personnes sont prises dans les mailles de l’esclavage moderne, avec des milliers de personnes exploitées chaque jour. Au Zimbabwe, la pauvreté, le chômage et le manque d’opportunités ont créé un terrain fertile pour les trafiquants cherchant à exploiter les personnes vulnérables.

Les femmes et les enfants sont touchés de façon disproportionnée et nombre d’entre eux sont entraînés dans le travail forcé, dans la traite -sexuelle et dans d’autres formes d’exploitation.

Les sœurs lcbl ont entrepris des actions courageuses dans la lutte contre la traite des êtres humains. A travers Talitha Kum Zimbabwe, elles fournissent des services complets aux victimes, dont le conseil, l’assistance médicale et la formation.

«Nous croyons que chaque victime mérite d’avoir une dignité, du respect et la possibilité de reconstruire sa vie», a affirmé sœur Kanyere. «Notre objectif est de fournir un environnement sûr et de soutien dans lequel elles peuvent guérir leurs blessures, apprendre et prospérer».

La mobilisation des chefs religieux pour qu’ils s’unissent à la lutte contre la traite des êtres humains est une pierre angulaire du projet.

En 2023, l’organisation a tenu un séminaire de formation pour 30 religieux et religieuses ainsi que 10 jeunes de différents diocèses. Cette initiative stratégique vise à exploiter l’influence des chefs religieux pour sensibiliser et inspirer au changement au sein de leurs communautés.

L’attention a également été portée sur la respons-abilisation de la future génération de leaders dans la lutte contre la traite des êtres humains par le biais d’initiatives axées sur la jeunesse. Récemment, l’organisation a animé des ateliers de formation pour de jeunes ambassadeurs et étudiants universitaires, leur apportant les connaissances et les compétences nécessaires pour devenir des protagonistes du changement.

Alors que Talitha Kum Zimbabwe continue de lutter contre la traite des êtres humains, elle lance une invitation à agir aux personnes, aux organisations et aux gouvernements. «Nous ne pouvons pas agir seules», a déclaré sœur Kanyere. «Nous avons besoin du soutien de tous pour créer un monde où la traite des êtres humains ne soit plus tolérée».

Le travail de l’organisation est un témoignage de la puissance de l’action collective des Petites filles de Notre-Dame Bénie et de ses partenaires dans la lutte contre la traite des êtres humains.

Malgré les défis qu’elle doit affronter, Talitha Kum Zimbabwe reste engagée dans sa mission, guidée par un sens profond de l’objectif et par la détermination en vue de créer un monde où la traite des êtres humains n’est plus tolérée.

Pour donner voix
à l’Eglise en Ukraine

Sœur Petrauskaite œuvre depuis 2014
au Centre médiatique catholique de Kyiv

Wojciech Rogacin

Depuis le début de la guerre, le Centre médiatique catholique de Kyiv non seulement informe sur les activités de l’Eglise dans le pays, mais apporte également une assistance spirituelle aux personnes qui vivent les tragédies de la guerre. Sœur Alina Petrauskajte, rédactrice en chef du portail géré par le centre, parle des initiatives promues pour aider à apaiser la douleur des mères et des épouses qui ont perdu un proche au front, ainsi que le retour des personnes à -l’Eglise.

Sœur Alina Petrauskajte est membre de la congrégation des Petites sœurs du Cœur Immaculé de Marie (Honoratek). Depuis 2014, elle est liée au Centre médiatique catholique et, depuis cinq ans, elle gère le portail rkc.org.ua ainsi que les réseaux sociaux. C’est un portail de l’Eglise catholique romaine en Ukraine.

Depuis le début la guerre à grande échelle, à la suite de laquelle l’Ukraine souffre depuis presque trois ans, le portail est devenu un outil particulièrement important pour atteindre les fidèles.

«Nous voulons diffuser la voix des évêques de notre Eglise, mais également évangéliser et atteindre ceux qui sont dans le besoin», déclare sœur Alina. «Nous œuvrons pour les blessés de guerres, les vétérans, les familles de militaires, les femmes et les veuves de tous les diocèses», ajoute-t-elle.

Aux côtés de sœur Alina, deux collaborateurs fournissent le service d’information du portail. L’un d’eux est le rédacteur Maksym Żełeznyckyj, de Berdyczów, ville dans laquelle se trouve le célèbre Sanctuaire de Notre-Dame. La seconde collaboratrice est Tetiana Reszetar, qui fournit des informations principalement depuis la Transcarpatie. Le portail est accessible sept jours sur sept, de nouvelles informations y sont publiées tous les jours, du matin au soir, tout comme sur les réseaux sociaux. Chaque jour, les abonnés aux réseaux sociaux reçoivent tous les articles de la journée.

Le site internet rkc.org.ua apporte un soutien aux blessés. «Nous informons des rencontres qui ont lieu pour les mères et les veuves de soldats morts au front. Nous réalisons des entretiens avec les participants aux rencontres pour partager leurs témoignages; ces rencontres aident à dépasser la douleur après une grande perte, car il existe une communauté qui se soutient mutuellement. C’est une des formes d’aide pour les personnes touchées par la souffrance», explique sœur Alina.

Les rédacteurs reçoivent également des témoignages de soldats ou aumôniers qui sont au front, qui font l’expérience de l’action de la Divine Providence. Il existe de nombreuses relations où, dans des cas extrêmes, quelqu’un a miraculeusement survécu au front. «Nous diffusons ces témoignages pour renforcer notre foi et montrer que Dieu agit», affirme sœur Alina.

La religieuse, comme tous les Ukrainiens, vit constamment dans le danger. Les bombes russes sèment la mort dans plusieurs régions du pays chaque jour.

Sœur Alina reconnaît que la guerre a changé la perception qu’elle avait de sa propre vie. «Je me souviens d’un moment au début de la guerre, où je n’avais pas la possibilité d’aller à l’église pour l’Eucharistie. Je regardais la retransmission et au moment de la transsubstantiation, j’ai entendu des explosions non loin d’où nous étions. A ce moment-là, j’ai pensé que cette Messe pouvait être ma dernière». Après tout, un missile pouvait frapper cette maison. «Puis j’ai senti que tout se trouvait entre les mains de Dieu. A tel point qu’après cet évènement, je n’ai plus peur de mourir. Manifestement, Dieu veut que je continue de servir ce monde. Et cet événement m’a permis de me confier encore plus à Dieu», déclare sœur Alina.

L’activité du Centre devient souvent une porte d’accès à l’Eglise catholique pour d’autres personnes. «Nous recevons des nouvelles, des sms de personnes qui souhaiteraient recevoir les sacrements, par exemple des personnes qui, depuis le baptême, ne sont plus allées à l’église, et qui veulent y retourner maintenant, vivre réconciliées avec Dieu. D’autres demandent où et comment elles peuvent se préparer au baptême. Nous contactons ces personnes à travers les paroisses, les prêtres», raconte sœur Alina.

L’évangélisation est un des éléments les plus importants de la mission du portail. En 2024, il a fourni d’amples informations sur les événements de l’Eglise catholique ukrainienne relatives à l’année de saint Michel archange, patron de l’Eglise, mais également de Kyiv et de l’Ukraine.

Le site rkc.org.ua publie également un calendrier liturgique avec des textes, des informations sur le saint du jour. «Nous cherchons aussi à écrire sur la pastorale pour les Ukrainiens qui vivent en Pologne. C’est extrêmement important, car selon les données de l’hcnur, il y a actuellement environ un million de réfugiés de guerre ukrainiens en Pologne».

Sœur Alina ajoute qu’elle ne voit pas toujours les fruits de ses activités. «J’écris des articles, je réalise des interviews et parfois je me demande si c’est vraiment utile. Mais il arrive que des personnes me disent combien le portail est important pour elles. Je le fais pour Dieu et son Royaume», conclut sœur Alina.

Des morceaux de vie
à recoudre ensemble

Sœur Rosemary et ses sœurs sauvent
les femmes victimes des rebelles en Ouganda

Dorota Abdelmoula-Viet

Dans la ville de Gulu, en Ouganda septentrional, au Centre Sainte-Monique, sœur Rosemary Nyirumbe et ses consœurs de la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus aident les femmes qui ont été agressées par les rebelles à «recoudre leur vie, comme des morceaux de tissu». Grâce à leur «imagination de la miséricorde» et aux machines à coudre, elles ont déjà sauvé des milliers de femmes rejetées par leurs communautés locales.

Sœur Rosemary a commencé à parler de l’histoire de son activité en partant de sa congrégation. Bien qu’on l’appelle la «Mère Teresa ougandaise» et que le magazine Times l’ait reconnue comme étant l’une des 100 femmes les plus influentes dans le monde il y a quelques années, elle-même souligne qu’elle doit sa force et son courage à Dieu, à la prière et à ses consœurs.

Comme le souligne sœur Rosemary, affronter les difficultés fait partie de l’histoire de la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus depuis ses débuts. Fondée en 1954 au Soudan du Sud, elle est devenue une communauté de réfugiés dix ans plus tard, car, en raison de l’aggravation du conflit dans le pays, les sœurs ont pris la décision difficile de fuir en Ouganda, emmenant avec -elles ceux dont elles prenaient soin quotidiennement, principalement des femmes et des enfants. Ce déplacement dramatique, aujourd’hui encore comparé à la fugue biblique de la Sainte Famille en Egypte, fut à l’origine de nombreuses vocations. Entre autres, celle de sœur Rosemary, une jeune fille qui, à l’âge de 14 ans, décida de consacrer sa vie à Dieu.

«J’avais entendu parler des sœurs qui s’occupaient des enfants et j’ai pensé que ce serait le bon endroit pour moi, car j’aime les enfants et je gardais les enfants de ma sœur», explique brièvement la religieuse. Elle était convaincue que Dieu appelait «à ce qu’il sait que nous pouvons faire». Rapidement, on aurait vu ce qu’elle «sait faire»: avec ses sœurs, elle a décidé de s’occuper de jeunes femmes qui — enlevées par les rebelles — étaient abusées sexuellement par eux et entraînées à tuer, pour ensuite être rejetées par leurs propres communautés.

«Les personnes avaient peur d’elles, car nombre d’entre elles avaient le sang de leurs proches sur les mains, j’ai donc ouvert la porte et j’ai dit: “venez chez nous”», rappelle sœur Rosemary, comme si elle parlait d’inviter des hôtes bienvenus. «J’ai également diffusé un message à la radio locale, ce qui était risqué car les rebelles pouvaient l’entendre. Mais ça en valait la peine: de nombreuses femmes, des jeunes filles sont venues, souvent avec leurs enfants, non aimés et nés d’un viol».

Quand on lui demande si elle a eu peur de prendre soin des femmes qui nécessitaient non seulement une assistance psychologique, mais également médicale (certaines étaient enceintes), sœur Rosemary répond immédiatement: «Je n’avais pas peur, je suis obstétricienne de formation». Elle n’est pas couturière, mais cela ne lui a pas empêché de «recoudre» la vie des femmes qu’elles assistent et de semer en elles des graines d’espérance.

Son idée était simple: transformer les mitraillettes en machines à coudre et faire comprendre aux anciennes esclaves que la vie arrachée peut être réassemblée en un ensemble beau et précieux, comme les morceaux de matériaux qui se transforment en magnifiques sacs sous les doigts. «Regarde, celui-ci est fait avec des bouchons de Coca-Cola», déclare sœur Rosemary en montrant un petit sac soigneusement cousu dont elle ne se sépare jamais. «A nos protégées, je dis: “regarde comme ces sacs sont beaux. Vous les avez cousus avec ce que les gens ont jeté et que vous avez assemblé avec soin. Et vous aussi, vous pouvez être aussi belles!”»

Depuis le début, elles sont menacées de mort en raison de la main qu’elles tendent. D’autant plus que sœur Rosemary connaît de nombreux rebelles depuis l’époque où elle travaillait en ville comme obstétricienne. «Ma plus grande peur, c’était le fait qu’ils me connaissent et qu’un jour ils nous tueraient». Elle a cherché de l’aide à travers une prière qu’elle a composée elle-même. «Je continuais de dire: “Dieu, si un jour je dois rencontrer ces rebelles, aide-moi à voir ton visage en eux et laisse-les voir ton visage en moi”».

La prière n’a pas été sans réponse. Lorsque, un jour, un homme armé est apparu à la maison des sœurs peu de temps avant qu’elles ne commencent à préparer le repas, sœur Rosemary s’est retrouvée face à face avec lui. Le potentiel assassin, cependant, n’a pas levé la main contre elle, mais lui a demandé des médicaments et de la nourriture. «Je lui ai donné ce que l’on avait, je me suis arrêtée et je l’ai regardé s’éloigner de l’autre côté de la rue — s’est-elle souvenue, comme si l’évènement se produisait à nouveau devant ses yeux — et soudain, je l’ai vu revenir. Et il dit: tu as été si gentille avec moi, je ne veux pas que tu te fasses mal. Puis il est allé dans la cuisine et a retiré les explosifs qui étaient cachés dans le four, que nous nous apprêtions à allumer! Son geste de gentillesse nous a tous sauvés!»

«Des milliers», répond sœur Rosemary quand on lui demande quel est le nombre de femmes qu’elles ont pu aider jusqu’à présent. L’histoire de l’une d’entre elles l’a particulièrement marquée.

«Elle s’appelait Susan. Elle a été enlevée par les rebelles avec sa petite sœur, qu’elle portait sur son dos. Quand elles étaient sur le point de traverser la rivière, elle a demandé aux ravisseurs de l’aider, car elle n’arrivait pas à le traverser avec sa sœur sur le dos. Ils lui ont répondu de choisir: sa propre vie ou la vie de sa sœur. Puis ils lui ont dit de tuer sa sœur. Elle l’a tuée et elle l’a laissée là-bas, et ils ont continué à avancer». La sœur a souligné que Susan est aidée depuis des années. «Nous sommes devenues amies, nous étions très proches. Et je continuais de lui dire, Susan, pardonne-toi. Ils t’ont contrainte à le faire. Et Dieu t’a pardonnée. Cette histoire restera toujours avec moi», déclare-t-elle, soulignant que son rôle est toujours celui de «semer l’espérance».

Le centre Sainte-Monique n’est pas la seule activité de la missionnaire ougandaise. «En décembre de l’année dernière, j’ai lancé un nouveau projet au Soudan du Sud visant à nourrir les enfants déplacés à l’intérieur du pays qui vivent dans les rues. Nous avons 450 enfants là-bas, à qui nous apprenons également à lire et à écrire, et à qui nous donnons un espace pour -jouer», a-t-elle déclaré.

Lorsqu’on lui demande si elle parle de Dieu à ses protégés, elle répond par la négative. «Et savez-vous pourquoi je n’en parle pas?» a-t-elle demandé en souriant, «parce que ma présence suffit à leur dire que je suis avec eux, parce que je crois en Dieu. Je l’annonce par ma présence. Pour les accompagner jour et nuit, sept jours sur sept, il faut avoir Dieu dans son cœur».

Un lieu de paix
et d’espérance

A Ranchi, en Inde, une maison de repos
est gérée par les Filles de Sainte Anne

Usha Manorama Tirkey

La maison de repos Sainte-Anne a été fondée «pour répondre aux besoins du moment et offrir un répit aux personnes malades, sans défense, âgées, isolées et porteuses de handicap, afin qu’elles puissent trouver le courage et la force de vivre». Les sœurs de la Congrégation des Filles de Sainte-Anne, qui s’occupent de la maison de repos, prodiguent des soins particuliers pour que les personnes malades reçoivent un réconfort physique et mental, ainsi que spirituel.

Il y a environ cinq ans, quand Aloisia parlait au téléphone avec sa fille vivant à l’étranger, elle insistait pour qu’elle revienne à la maison. Dans sa voix empreinte d’émotion, la douleur et le désespoir étaient perceptibles. Elle avait peur de mourir sans avoir revu sa fille une dernière fois.

Elle tomba malade et, pendant environ deux ans, elle suivit des traitements indiqués par différents médecins, mais la maladie continuait d’empirer. Il faut dire que la maladie était incomprise et il était donc impossible de prescrire un traitement adapté. Cela coûtait trop cher d’être soigné dans un bon hôpital. Ainsi, tout comme la maladie, le désespoir augmentait.

La situation grave dans laquelle se trouvait cette mère a préoccupé sa fille. Elle commença à réfléchir à une solution. Elle suivit les conseils de ses proches. Entre-temps, sœur Linda Marie Vaughan, qui était à ce moment-là supérieure générale de la Congrégation des Filles de Sainte-Anne, lui suggéra d’amener sa mère dans la maison de repos d’Ulhatu.

Dans la nouvelle maison de repos, Aloisia a trouvé un environnement complètement différent. Là-bas, elle a rencontré de nombreuses personnes atteintes de différents problèmes physiques. Jour et nuit, les infirmières et les aides-soignantes étaient prêtes à les servir et, non seulement elles s’occupaient d’elles, mais elles leur con-sacraient également de leur temps et leur donnaient de l’affection. Surtout, elle y trouva une atmosphère de prière qui aidait à retrouver l’espérance et la joie intérieure malgré la souffrance.

Les sœurs de la Congrégation des Filles de Sainte-Anne, qui s’occupent de la maison, prodiguent des soins particuliers afin que les personnes malades reçoivent un réconfort physique, mental, ainsi que spirituel.

Sœur Jacinta Kerketta, qui œuvre dans la maison de repos depuis le début, et qui en est aujourd’hui l’administratrice, prend soin de tous les hôtes de la maison de repos. Non seulement l’aspect matériel des personnes malades et des indigents, mais elle ne néglige pas non plus leur soin spirituel. Elle a affirmé que «le centre a été fondé en tenant compte des besoins du moment et a été ouvert pour les personnes malades, sans défense, âgées, isolées et handicapées de façon à ce qu’elles puissent trouver le courage de vivre».

Le 4 décembre, sœur Jacinta Kerketta, contactée par téléphone par les médias du Vatican, a expliqué que l’aide fournie aux patients hospitalisés se réalise à travers des promenades, des activités récréatives, des conseils, des soins infirmiers, des prières et tout autre aspect. Ici, les personnes vivent avec sérénité et une fois que leur santé s’est améliorée, certaines rentrent chez elles tandis que d’autres restent à la clinique.

Trois ans plus tard, quand la fille d’Aloisia, qui vivait en Italie, a rencontré sa mère, elle n’a cessé de rendre grâce à Dieu. Bien que sa mère se soit affaiblie, une expression de satisfaction, de joie, se lisait sur son visage. Il n’y avait aucune parole de plainte. Le sentiment de reconnaissance s’exprimait dans le désir de restituer quelque chose à ceux qui la servaient de façon désintéressée. Couchée dans son lit, impuissante, ses lèvres faibles continuaient de bouger en prière. Tel était le fruit de l’espérance chrétienne. Aloisia avait trouvé l’espérance qui l’a amenée à trouver dans le Christ le trésor le plus grand de sa vie.

Aloisia n’est pas la seule personne dans la maison de repos Sainte-Anne à avoir trouvé cette espérance et à avoir quitté ce monde en paix, car aujourd’hui les personnes désirant vivre leurs derniers jours dans ce lieu de paix sont nombreuses. Aujourd’hui, cette maison est devenue une maison pour les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies incurables et les personnes frustrées par la solitude. Leur donner une nouvelle espérance et les aider à aller de l’avant dans leur pèlerinage d’espérance, tel est l’objectif de la maison.

La maison pour personnes âgées Sainte-Anne a été fondée en 2016 par les sœurs de la Congrégation des Filles de Sainte-Anne de Ranchi, en Inde, pour répondre aux besoins du moment. Depuis lors, les sœurs ont continué à offrir leur service désintéressé aux personnes nécessiteuses à travers ce centre.