«Accueille notre cri! En ces temps opprimés par les injustices et dévastés par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, réveille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et désarme nos cœurs des armes de la violence»: telle est l’invocation élevée par le Pape François dans la basilique Sainte-Marie-Majeure au cours de la récitation du saint rosaire pour invoquer la paix, présidée dans l’après-midi du dimanche 6 octobre, la veille du premier anniversaire du début du conflit au Moyen-Orient.
Ô Marie, notre Mère, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cœur. Nous élevons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions à ton cœur.
Pour toi aussi, ô Mère, la vie a réservé des épreuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as été courageuse et audacieuse: tu as tout confié à Dieu, tu Lui as répondu avec amour, tu t’es offerte sans compter. Femme intrépide de la charité, tu t’es empressée d’aider Elisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des époux aux noces de Cana; avec force d’âme, sur le Calvaire, tu as illuminé la nuit de la souffrance avec l’espérance de Pâques. Enfin, avec la tendresse d’une mère, tu as donné courage aux disciples effrayés dans le Cénacle et, avec eux, tu as accueilli le don de l’Esprit.
Et maintenant, nous t’en supplions: accueille notre cri! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard d’amour qui nous invite à nous confier à ton Fils Jésus. Toi qui es prête à accueillir nos douleurs, viens à notre aide en ces temps opprimés par les injustices et dévastés par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, réveille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et désarme nos cœurs des armes de la violence, afin que s’accomplisse immédiatement la prophétie d’Isaïe: «De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée; ils n’apprendront plus la guerre» (Is 2, 4).
Mère, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternité. Mère, intercède pour notre monde en danger, afin qu’il préserve la vie et rejette la guerre, qu’il prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans défense, des malades et des affligés, et qu’il protège notre maison commune.
Nous invoquons de toi, Mère, la miséricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, éteins la violence qui couve dans le cœur de l’homme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.
Marie, Reine du Saint Rosaire, défais les nœuds de l’égoïsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relève-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de Mère, qui nous fait espérer l’avènement d’une humanité nouvelle où «…le désert deviendra un verger, et le verger sera pareil à une forêt. Le droit habitera le désert, la justice résidera dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix…» (Is, 32, 15-17).
Ô Mère, Salus Populi Romani, prie pour nous!