· Cité du Vatican ·

A l’audience générale le Pape met en garde contre les lois restrictives et les politiques de refoulements

Que les mers et les déserts ne deviennent pas des cimetières de migrants

 Que les mers et les déserts ne deviennent pas  des cimetières de migrants  FRA-035
29 août 2024

Il y a des cimetières faits de croix et de pierres tombales. Mais il y a aussi des cimetières faits d’eau et de sable: ce sont les mers et les déserts qui engloutissent les innombrables victimes des routes migratoires. C’est ce qu’a voulu dénoncer avec force le Pape François qui, au cours de l’audience générale du 28 août, a voulu consacrer sa réflexion «aux personnes qui — même en ce moment — sont en train de traverser les mers et les déserts pour atteindre une terre où -elles peuvent vivre en paix et en sécurité».

Reportant l’habituelle catéchèse centrée sur le thème «L’Epoux et l’Esprit», le Pape s’est adressé aux fidèles présents place Saint-Pierre et à tous ceux qui étaient reliés à travers les médias pour répéter que «les migrants d’aujourd’hui ne devraient pas se trouver dans ces mers et ces déserts mortels — et il y en a, malheureusement». Mais, a averti le Souverain Pontife, «ce n’est pas par des lois plus restrictives, ce n’est pas par la militarisation des frontières, ce n’est pas par des rejets que nous y parviendrons». Au contraire, il faudrait favoriser des voies d’accès «sûres» et «légales» pour les migrants, «en facilitant l’accueil de ceux qui fuient la guerre, la violence, la persécution et les nombreuses calamités». Le Saint-Père a affirmé qu’il est également fondamental de promouvoir «de toutes les manières possibles une gouvernance mondiale des migrations fondée sur la justice, la fraternité et la solidarité», en luttant contre la traite d’êtres humains et les crimes de ceux qui exploitent «sans pitié» la misère d’autrui.

Au terme de l’audience générale, le Pape François a invoqué à nouveau «le don de la paix» pour «les nombreux pays en guerre», avec une référence particulière à la Palestine, à Israël, à l’«Ukraine martyrisée», à la Birmanie et au Nord-Kivu.

La catéchèse