Chers frères et sœurs, bonjour!
Nous célébrons aujourd’hui la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie et, dans l’Evangile de la Liturgie, nous contemplons la jeune fille de Nazareth qui, après avoir reçu l’annonce de l’Ange, part rendre visite à sa cousine.
L’expression de l’Evangile est belle: «Marie se mit en route» (Lc 1, 39). Elle signifie que Marie ne considère pas comme un privilège la nouvelle qu’elle a reçue de l’Ange, mais qu’au contraire, elle quitte sa maison et se met en chemin, avec la hâte de celle qui veut annoncer cette joie aux autres et avec l’empressement de se mettre au service de sa cousine. Ce premier voyage est en réalité une métaphore de toute sa vie, car à partir de ce moment, Marie sera toujours en chemin, elle sera en chemin à la suite de Jésus, en tant que disciple du Royaume. Et, à la fin, son pèlerinage terrestre se termine par son Assomption au Ciel où, avec son Fils, elle jouit pour toujours de la joie de la vie éternelle.
Frères et sœurs, nous ne devons pas imaginer Marie «comme une statue de cire immobile», mais nous pouvons voir en elle une «sœur... avec des sandales usées... et avec tant de fatigue» (C. Carretto, Beata te che hai creduto, Roma 1983, p. 13), pour avoir marché à la suite du Seigneur et à la rencontre de ses frères et sœurs, en concluant son voyage dans la gloire du Ciel. La Sainte Vierge est ainsi celle qui nous précède sur le chemin — elle nous précède —, en nous rappelant à tous que notre vie aussi est un -voyage, un voyage constant vers l’horizon de la rencontre définitive. Prions la Vierge afin qu’elle nous aide dans ce voyage vers la rencontre avec le Seigneur.
A l’issue de l’Angelus, le Pape a ajouté les paroles suivantes:
Chers frères et sœurs!
A Marie, Reine de la paix, que nous contemplons aujourd’hui dans la gloire du Paradis, je voudrais confier une fois de plus les angoisses et les douleurs des populations qui, dans de nombreuses régions du monde, souffrent en raison de tensions sociales et de guerres. Je pense en particulier à l’Ukraine martyrisée, au Moyen-Orient, à la Palestine, à Israël, au Soudan et à la Birmanie. Que notre Mère céleste obtienne pour tous consolation et un avenir de sérénité et de concorde!
Je continue de suivre avec préoccupation la situation humanitaire très grave à Gaza et je demande encore une fois que cesse le feu sur tous les fronts, que les otages soient libérés et que la population épuisée soit aidée. J’encourage chacun à faire tous les efforts possibles pour que le conflit ne s’étende pas et à emprunter les voies de la négociation pour que cette tragédie prenne fin au plus tôt! N’oublions pas: la guerre est une défaite.
Ma pensée se tourne à présent vers la Grèce, qui ces derniers jours, lutte contre un incendie très grave, qui s’est déclaré au nord-est d’Athènes. Des dizaines de milliers de personnes ont déjà été évacuées, de nombreuses familles sont sans abri, des milliers de personnes doivent faire face à de terribles difficultés et, outre les immenses dégâts matériels, un désastre environnemental est en train de se produire. Je prie pour les victimes et les blessés, j’assure de ma proximité tous ceux qui sont frappés par ce grave événement, en espérant qu’ils puissent être soutenus par la solidarité commune.
Et je vous salue tous, romains et pèlerins provenant de divers pays. Je vous remercie pour votre présence; je vous souhaite une bonne fête de l’Assomption et s’il vous plaît, frères et sœurs, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!