Le Saint-Père applaudit les grands-parents en la Journée qui leur est consacrée

«N’oublions pas les personnes âgées»

 «N’oublions pas les personnes âgées»  FRA-031
01 août 2024

«N’oublions pas les personnes âgées! Et un applaudissement à tous les grands-parents, à tous!»: le Pape François a applaudi lui-même en rappelant, au terme de l’Angelus, la journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, parvenue cette année à sa quatrième édition. Depuis 2021, année de son institution, cette célébration anime les diocèses du monde chaque quatrième dimanche de juillet, à l’approche de la mémoire liturgique des saints Joachim et Anne, les «grands-parents» de Jésus. Le thème de cette année était tiré du psaume 71, verset 9: «Ne m’abandonne pas dans la vieillesse»

A Rome la Messe de Mgr Gervasi

Le dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, promoteur de la Journée, accompagne les Eglises locales à travers une aide pastorale spéciale. L’invitation adressée à chaque communauté diocésaine, paroissiale et institution ecclésiale est de célébrer une liturgie solennelle avec les grands-parents et les personnes âgées et de rendre visite aux plus isolés d’entre eux en leur con-sacrant du temps et de la présence: cette année aussi, les personnes ayant participé à l’événement à travers l’un de ces gestes significatifs ont bénéficié d’une indulgence plénière grâce à un décret de la Pénitencerie apostolique.

A Rome, la Messe a été présidée en l’église Saint-Joachim dans le quartier de Prati par l’évêque auxiliaire, Mgr Dario Gervasi, délégué à la pastorale des âges et de la vie. Dans son homélie, le prélat a immédiatement évoqué le thème de l’abandon, en faisant référence à ce qu’a écrit le Pape François dans son message à l’occasion de la Journée 2024: «Dieu n’abandonne pas ses enfants, jamais. Même lorsque l’âge avance et que les forces diminuent, lorsque les cheveux blanchissent et que le rôle social disparaît, lorsque la vie devient moins productive et risque de paraître inutile», a-t-il expliqué. Et, se référant à l’évangile du jour, il a souligné que «la multiplication des pains et des poissons est l’un des miracles qui ont le plus frappé les contemporains de Jésus. Il y avait une grande foule, trouver à manger semblait impossible et pouvait être une occasion de murmure: “Ce maître parle, parle, mais quand il y a besoin d’aide, il nous laisse en difficulté”. La question que Jésus pose à Philippe — “Où pourrions-nous acheter le pain afin qu’ils aient à manger?” — soulève au fond une autre question: “As-tu confiance en moi? Te fies-tu de la Parole que j’ai annoncée?”», a poursuivi Mgr Gervasi.

Cette question, a souligné le célébrant, «nous est aujourd’hui adressée à nous! Dans une société où tout est calculé, où il semble que l’on doive tout mériter, et que rien n’est jamais offert; dans une société où ceux qui ne produisent pas sont considérés comme un poids, un déchet, et où il semble que seules les choses faites par sa propre force comptent, aujourd’hui, Jésus nous repropose la question posée à l’apôtre Philippe: “Crois-tu encore que je puisse multiplier le pain? Crois-tu en ce miracle ou penses-tu seulement compter sur tes propres forces, comment ne pas être abandonné, parce que considéré comme inutile?”. Eh bien, avec une grande force aujourd’hui — a-t-il exhorté —, redisons notre “Oui”, je crois! Je crois que la vie n’est pas seulement basée sur ce que nous programmons nous, elle ne se base pas seulement sur la logique et les calculs humains... nous croyons fermement que Jésus continue à multiplier son Pain de vie, qu’il continue à ne pas abandonner ses enfants».

Les intentions de prière

A la prière des fidèles ont été élevées, entre autres, des intentions «pour ceux qui souffrent à cause de la guerre et de la violence, afin que tout conflit cesse et que la réconciliation et la paix entre les peuples triomphent»; «pour les grands-pères et les grands-mères», afin que «leur expérience soit un trésor à cultiver pour les générations»; et «pour toutes les personnes âgées, afin qu’elles ne se sentent jamais seules et abandonnées, et que, outre l’assistance nécessaire, elles puissent jouir d’une existence digne, entourées de l’amour de leurs enfants et petits-enfants».