Avancer vers le Seigneur dans la confiance

 Avancer  vers le Seigneur  dans la confiance  FRA-029
18 juillet 2024

Nous voyons s’accomplir dans l’évangile la promesse du livre de Jérémie dans la première lecture: «je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis... je susciterai pour elles des pasteurs qui les conduiront…». Ici ce n’est pas le pasteur qui court après ses brebis mais plutôt l’inverse: «Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux». Ils étaient partis parce qu’ils n’étaient pas loin du burn-out: «De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger». Jésus les invite à se mettre à l’écart pour se reposer, prendre du recul, se ressourcer. Ce que peut-être en ce temps estival, nous pouvons avoir la chance de faire. Mais «en débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger». Lui, est à la fois le berger et l’agneau, comme on le chante parfois, le seul berger qui va à l’abattoir à la place de ses brebis. La clé de ce retournement, c’est l’épître de Paul aux Ephésiens qui nous la donne: «par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine». Si nous pouvons faire confiance à ce berger pas comme les autres, c’est parce qu’il a payé de sa personne pour nous sauver de la haine qui est en nous. Il l’a tuée sur la croix. La lecture du livre de Jérémie commence par une invective: «Quel malheur pour vous, pasteurs!». Quels pasteurs sommes-nous, quels pasteurs suivons-nous? Nos sociétés, nos communautés sont fracturées et la communion est mise à mal, la charité blessée. La référence au Bon Pasteur peut même servir même d’alibi au rejet et à la division. Alors viens Seigneur, et souffle sur nous ton Esprit qui est plus fort que la haine, garde nos yeux fixés sur ta croix et donne-nous d’avancer vers toi dans la confiance. Amen!

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Mon vrai Je et toi

Après mon Fiat, j’ai découvert mon vrai Je, offert par Dieu;

je pouvais, enfin, vraiment, me donner à toi, à ton cri,

être une Hostie, un apôtre de l’amour miséricordieux,

envoyé pour t’aider dans l’épreuve, t’ouvrir à Jésus-Christ.

J’ai trouvé mon vrai Je

Hier, dès mon Fiat, j’ai, en moi, commencé a abattre des murs;

ils m’empêchaient d’être mon vrai Je, de me défaire d’une armure;

j’abats des murs pour t’écouter, te parler en Vérité;

vivre en Chrétien, c’est t’annoncer une Parole de charité.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 21 juillet, xvie du Temps ordinaire

Première lecture: Jr 23, 1-6

Psaume: 22

Deuxième lecture: Ep 2, 13-18

Evangile: Mc 6, 30-34

Bruno Lachnitt*