Le cardinal Parolin a été nommé membre d’honneur de l’Académie royale du Maroc

L’importance du dialogue interreligieux

 L’importance du dialogue interreligieux  FRA-007
15 février 2024

Les relations «cordiales» entre le Maroc et le Saint-Siège ont été mises à l’honneur le 7 février dernier. En effet le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican a été nommé membre d’honneur de l’Académie royale du Maroc par le roi Mohamed vi. L’académie, qui rassemble des intellectuels, des scientifiques et des représentants du monde de la culture, est une institution dont la mission est, entre autres, de favoriser le dialogue entre les cultures et les civilisations.

«Ces objectifs rejoignent les pers-pectives du Pape François, très soucieux de promouvoir entre les hommes de toutes religions et cultures un esprit de fraternité», a déclaré le cardinal, reçu à l’ambassade du Maroc, soulignant le caractère indispensable du dialogue «fondé sur la vérité, sur l’honnêteté intellectuelle, sur la connaissance réciproque» pour «vivre ensemble, s’apprécier, construire un monde pacifique» malgré les différences. Face au «contexte international extrêmement préoccupant de guerres et de conflits que beaucoup voudraient voir dégénérer en conflit de civilisation ou en guerre de religions», il est indispensable, a poursuivi Mgr Parolin, «d’opposer au fanatisme et au fondamentalisme la solidarité de tous les croyants».

Dans le même sens, l’ambassadrice du Maroc près le Saint-Siège a évoqué les efforts de son pays pour une pacification de la situation en Terre Sainte: «Le Maroc a toujours insisté sur la primauté d’une solution politique au conflit israélo-
palestinien, avec l’établissement d’un Etat palestinien ayant Jérusalem-est pour capitale, préservant le caractère particulier de la ville sainte», a souligné S.E. Mme Rajae Naji Mekkaou, évoquant l’appel conjoint entre le roi Mohamed vi et le Pape François lors du voyage apostolique de ce dernier au Royaume du Maroc, les 30 et 31 mars 2019. L’ambassadrice a rappelé également le rôle historique du Maroc en faveur du dialogue. Son pays, a-t-elle affirmé, reste «un pont de communication entre les civilisations».

L’ambassadrice, revenant sur les relations entre le Maroc et le Saint- Siège, a également évoqué les efforts du cardinal Jean Louis Tauran en faveur du dialogue avec les pays musulmans. L’ancien président de l’ancien Cons-eil pontifical pour le dialogue inter-religieux, décédé en 2018, avait signé l’année précédente la «Déclaration de Rabat» avec l’Académie royale du Maroc; déclaration qui appelait à la poursuite du dialogue entre chrétiens et musulmans. Un dialogue qui «n’est pas facultatif», souligne la déclaration du 3 mai 2017, mais plutôt «une nécessité pour la paix, la sécurité et le bien-être des sociétés». (jean-charles putzolu)