La Vierge de Guadalupe, patronne des Amériques, est «l’image de la première disciple, de la mère des croyants, de l’Eglise elle-même». Le Pape a célébré la fête liturgique mariale en honneur de la Vierge patronne et mère des Amériques dans l’après-midi du mardi 12 décembre, en présidant la Messe dans la basilique Saint-Pierre, en présence de nombreux fidèles américains résidant à Rome, dont un grand nombre étaient vêtus des habits traditionnels et des couleurs typiques des anciennes cultures en signe d’affection et de dévotion envers la «Mère métisse» qui a uni les peuples du continent au-delà des races, des langues et des traditions différentes. Nous publions ci-dessous l’homélie prononcée par le Saint-Père à cette occasion.
La première chose qui me vient à l’esprit est l’image de la Vierge imprimée sur la tilma.
C’est l’image de la première disciple, de la mère des croyants, de l’Eglise elle-même, qui demeure imprimée dans l’humilité de ce que nous sommes et avons, qui ne vaut pas beaucoup mais qui sera quelque chose de grand aux yeux de Dieu. Cela demeure imprimé dans la -tilma.
La Vierge demande à Juan Diego un petit travail, cueillir des fleurs. Dans la mystique, les fleurs représentent les vertus que le Seigneur instille dans le cœur, -elles ne sont pas le fruit de notre travail. Le fait de les cueillir nous révèle que Dieu veut que nous acceptions ce don, que nous parfumions notre fragile réalité avec des œuvres de bien, en éliminant la haine et les peurs.
En y regardant bien, dans le message de Guadalupe, les paroles de la Vierge: «Ne suis-je pas ici, moi qui suis votre mère?», acquièrent une nouvelle signification. Cet «être» de la Vierge, cet «être ici» signifie rester imprimé en permanence sur ces pauvres habits, parfumés par des vertus cueillies dans un monde qui semble incapable de les produire. Des vertus qui remplissent notre pauvreté dans la simplicité de petits gestes d’amour, qui illuminent notre tilma, sans que nous nous en rendions compte, avec l’image d’une Eglise qui porte le Christ en son sein.
L’image, la tilma, les roses, tel est le message. Si simple, sans commentaire. Avec la certitude qu’elle est ma mère, qu’elle est ici. Et ce message nous défend de tant d’idéologies sociales et politiques avec lesquelles cette réalité de Guadalupe est si souvent utilisée pour se donner une base, se justifier et pour faire de l’argent. Le message de Guadalupe ne tolère aucune idéologie, quelle qu’elle soit. Uniquement l’image, la tilma, les -roses.