«Quand apprendrons-nous?». A quatre reprises, le Pape François a répété cette interrogation angoissante en parlant de «la situation actuelle dans le monde» — marquée par ce qu’il continue de définir avec préoccupation de «troisième guerre mondiale combattue par morceaux» — à cinq nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège, provenant d’Islande, du Bangladesh, de Syrie, de Gambie et du Kazakhstan. En les recevant dans la matinée du 13 mai, à l’occasion de la présentation de leurs Lettres de Créance, le Pape n’a pas manqué de rappeler «le bien-aimé peuple syrien», ainsi que le Soudan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Liban et Jérusalem», Haïti et «naturellement la guerre en cours en Ukraine». D’où ces questions posées par le Saint-Père: «Quand apprendrons-nous de l’histoire que le chemin de la violence, de l’oppression et de l’ambition effrénée... ne favorise pas le bien commun? Quand apprendrons-nous qu’il est toujours préférable d’investir dans le bien-être des personnes plutôt que de dépenser des ressources dans la construction d’armes létales? Quand apprendrons-nous que les questions sociales, économiques et de sécurité sont toutes liées entre elles? Quand apprendrons-nous que nous formons une unique famille humaine?».
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