Aux côtés des communautés ecclésiales du Moyen-Orient

 Aux côtés des communautés ecclésiales du Moyen-Orient  FRA-013
30 mars 2023

La «Collecte pour la Terre Sainte» naît de la volonté des Papes de maintenir un lien profond entre tous les chrétiens dans le monde et les Lieux saints. Il s’agit de la source principale de subsistance pour la vie autour des Lieux saints et l’instrument que l’Eglise s'est donné pour soutenir les communautés ecclésiales au Moyen-Orient. Plus récemment, Paul vi , à travers l’exhortation apostolique Nobis in animo (25 mars 1974), donna un élan décisif en faveur de la Terre Sainte, qu’il a visitée au cours du pèlerinage historique de 1964.

A travers la Collecte, la Custodie franciscaine peut soutenir et réaliser l’importante mission à laquelle elle est appelée: préserver les Lieux saints, les pierres de la mémoire, et favoriser la présence chrétienne, à travers de nombreuses activités de solidarité, comme par exemple le maintien des structures pastorales, éducatives, d’assistance, sanitaires et sociales.

Les territoires qui bénéficient, sous diverses formes, d’un soutien provenant de la Collecte sont: Jérusalem, la Palestine, Israël, la Jordanie, Chypre, le Liban, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Erythrée, la Turquie, l’Iran et l’Irak.

Normalement, la Custodie de Terre Sainte reçoit 65% de la Collecte, tandis que les 35% restant vont au dicastère pour les Eglises orientales, qui l’utilise pour la formation des candidats au sacerdoce, pour le soutien du clergé, l’activité scolaire, la formation culturelle et les subventions aux différentes circonscriptions ecclésiastiques du Moyen-Orient.

En 2022, le dicastère a reçu 9.043.319 US$, et en a distribué près de la moitié (4.166.660) pour la formation académique, spirituelle et humaine des séminaristes et des prêtres des Eglises placées sous sa juridiction; et le reste en subventions pour l’activité scolaire (2.954.400), en subventions ordinaires (1.625.000) et extraordinaires (279.9222).

En ce qui concerne la première entrée, grâce à la Collecte, il a été possible d’allouer des contributions aux séminaires, aux maisons de formation religieuse et aux institutions culturelles dans les territoires de compétence, en soutenant sous diverses formes (bourses d’étude, taxes universitaires et tout autre nécessité sanitaire) également à Rome, de jeunes séminaristes et prêtres, religieux et religieuses, et, selon les fonds disponibles, également des laïcs. Le collège ouvert il y a cinq ans pour accueillir les religieuses qui proviennent de divers pays orientaux, accueille 27 consacrées, sur un total de 252 étudiants, qui bénéficient d’une bourse d’étude, et sont accueillies dans les 7 collèges qui relèvent de la compétence du dicastère.

Il ne faut pas oublier la contribution au soutien de l’institut pontifical oriental, une institution académique supérieure ayant deux facultés, sciences ecclésiastiques orientales et droit canonique oriental, dont le grand chancelier est le préfet, ainsi que le soutien au Comité pour la collaboration culturelle qui développe son activité dans le contexte œcuménique.

En ce qui concerne les subventions pour l’activité scolaires, les revenus découlant de la Collecte financent le diocèse patriarcal de Jérusalem des latins, la Custodie franciscaine, ainsi que les autres Eglises et les instituts religieux engagés dans la formation scolaire des jeunes de Terre Sainte, et le secrétariat pour la solidarité. L’une des prestigieuses fondations qui assure la formation académique est la Beth-lehem University. Près de 3.300 jeunes, musulmans et chrétiens, sont formés sur le plan intellectuel et humain, dans l’espoir de s’engager dans la construction d’un pays dans lequel règne le respect réciproque et où est préservée la dignité humaine. L’engagement des frères de La Salle dans la gestion de l’université est louable.

Enfin, en ce qui concerne les subventions ordinaires et extraordinaires, le dicastère soutient les Eglises placées sous sa compétence en contribuant à la vie quotidienne de toutes les circonscriptions. Après 10 ans de guerre, le récent tremblement de terre a durement frappé les régions nord-occidentales de la Syrie, avec des édifices qui se sont écroulés à Alep, Lattakia et Idlib, ainsi que les régions méridionales et centrales de la Turquie, provoquant la mort de milliers de personnes. Le voyage entrepris par le préfet en Syrie et Turquie une semaine après le tremblement de terre a été l’occasion de manifester la proximité, l’affection et la préoccupation du Saint-Père aux populations frappées par la catastrophe naturelle dans les deux pays, assister les prêtres, les opérateurs caritatifs, ainsi que pour planifier la perspective de travail de restructuration et de reconstruction des maisons, écoles, églises et autres structures endommagées ou détruites dans le tremblement de terre avec les agences de la roaco (Réunion des œuvres pour l’aide aux Eglises orientales).

La guerre et à présent le tremblement de terre ont laissé des personnes sans nourriture, d’autres sans soins médicaux, des enfants et des jeunes sans écoles, et également des orphelins, des blessés et des veuves sans personne pour prendre soin d’eux. D’un côté, il est nécessaire d’assurer les moyens nécessaires pour une vie digne aux personnes rentrant en Irak et en Syrie et à ceux qui sont réfugiés dans les pays limitrophes, comme le Liban et la Jordanie. De l’autre, il faut également favoriser l’activité culturelle, spirituelle et psychologique qui rapprochent les personnes, en dépit des différences religieuses et ethniques. Pour tout cela, est bien évidemment nécessaire la collaboration de toutes les personnes de bonne -volonté.