Avons-nous besoin que Jésus se révèle pour pouvoir croire?

 Avons-nous besoin que Jésus se révèle pour pouvoir croire?  FRA-011
16 mars 2023

L’importance que nous accordons à l’image de nous-même, le temps consacré à paraître plutôt qu’à être, disent que nous jugeons sur l’apparence. Le premier livre de Samuel dit que Dieu ne juge pas sur l’apparence, mais regarde le cœur. Et Paul nous invite à savoir «reconnaître» ce qui est capable de Lui plaire et à démasquer les activités des ténèbres. Cet Evangile est bâti comme un procès qui aboutit à un retournement. Les disciples associent la cécité au péché mais Jésus regarde autrement. Etonnamment, l’aveugle ne demande rien à Jésus, il ne dit rien, n’exprime aucune foi. Il est comme posé là pour déclencher un débat. Entre les disciples pour savoir qui aurait péché, puis entre les pharisiens à cause de la guérison dont il a été l’objet. Devant eux, l’aveugle comparait d’abord comme ce qu’on appellerait aujourd’hui «témoin assisté». Il est une sorte de pièce à conviction dans le procès de Jésus parce qu’il guérit le jour du sabbat. Les pharisiens sont donc confrontés à un problème: cet homme fait des signes qui sont reconnus comme venant de Dieu et en même temps il viole la Loi qui interdit de travailler le jour du sabbat. Et cette contradiction les laisse divisés. Ils multiplient les interrogatoires, comme s’ils espéraient y trouver un dépassement de cette difficulté alors que leur vraie difficulté c’est de lâcher prise sur les idées qu’ils se font de Dieu pour accueillir la grâce. L’homme qui a retrouvé la vue s’en remet à Dieu sans qui «il ne pourrait rien faire». Mais les autorités, aveuglées par leurs certitudes, l’excluent de la synagogue. Alors c’est Jésus qui le retrouve, lui dont il ne sait pas encore qu’il est aussi Celui en dehors de qui nous ne pouvons rien faire. Une rencontre a changé sa vie mais il n’a pas les mots qui lui donnent sens. Il a besoin que Jésus se révèle pour pouvoir croire. Ne sommes-nous pas aussi invités à passer des ténèbres à la lumière et à accueillir la révélation de Jésus comme Celui sans qui nous ne pouvons rien faire?

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Jésus m’ouvre au bonheur

Le Christ, hier, m’a ouvert les yeux;

dès mon Fiat, j’ai vu la vie

et le monde avec le regard de Dieu;

les Cieux me convient

au bonheur et au calme;

l’Esprit me guide afin de régler

ou de surmonter mes difficultés,

mon cœur déréglé.

Dieu est Amour, Il m’ouvre à être

Je crois en la Présence d’un Dieu d’Amour, Miséricordieux;

les Cieux ne sont pour rien dans mes échecs et mes maladies;

en étant bienveillant envers toi

et les malheureux,

comme disciple, j’agis en Son Nom;

ma foi, je la grandis!

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 19 mars, ive Dimanche de Carême

Première lecture: 1 Sam 16, 1.4. 6-7. 10-13;

Psaume: 22

Deuxième lecture: Ep 5, 8-14;

Evangile: Jn 9, 1-41

Bruno Lachnitt*