Un rescrit du Pape clarifie deux points du motu proprio «Traditionis custodes»

 Un rescrit du Pape clarifie deux points  du motu proprio «Traditionis custodes»  FRA-008
23 février 2023

Le Pape François a confirmé sans équivoque deux points précis du motu proprio «Traditionis custodes», le document qui, en juillet 2021, avait redéfini les normes sur l’utilisation de l’ancien missel en redonnant aux évêques l’autorité sur ces célébrations. Il l’a fait à travers un rescrit suite à l’audience accordée lundi 20 février au préfet du dicastère pour le culte divin, le cardinal Arthur Roche. Les deux points, qui ont fait l’objet d’interprétations différentes et de récents débats, également dans les médias, concernent: l’utilisation des églises paroissiales et l’éventuelle institution de paroisses personnelles pour les groupes célébrant selon le missel de 1962, promulgué par Jean xxiii avant le concile œcuménique Vatican ii; l’utilisation de ce missel par les prêtres ordonnés après le 16 juillet 2021, c’est-à-dire après la publication du motu proprio.

Pour ce qui concerne le contenu de «Traditionis custodes», il s’agit de deux cas isolés pour lesquels l’évêque, avant de décider, doit demander l’autorisation du dicastère pour le culte divin, qui conformément au motu proprio, exerce l’autorité du Saint-Siège en la matière. Il revient donc au dicastère, selon les circonstances, de donner son accord éventuel à l’ordinaire diocésain.

Après avoir réaffirmé, sans plus aucune possibilité de malentendu, que les deux cas en question sont des «dispen-ses réservées de manière spéciale au Siège apostolique», et que les évêques sont donc obligés de demander l’autorisation au Saint-Siège, le rescrit du Pape François affirme: «Si un évêque diocésain a accordé des dispenses dans les deux cas mentionnés ci-dessus, il est obligé d’en informer le dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, qui évaluera les cas individuels». Par conséquent, en présence de concessions d’églises paroissiales, de l’établissement de paroisses personnelles et du nihil obstat pour l’utilisation de l’ancien missel par les prêtres ordonnés après juillet 2021, qui ont été établis par l’autorité diocésaine sans le consentement de Rome, l’évêque devra obligatoirement accomplir la procédure qu’il n’avait pas accomplie auparavant, et se conformer à la réponse du dicastère. Enfin, avec le nouveau rescrit papal, François «confirme ce qui a été établi» dans les réponses aux dubia qui sont apparus après la publication de «Traditionis custodes»; réponses publiées avec des notes explicatives le 4 décembre 2021.