En République démocratique du Congo

La douleur du Pape pour l’attaque contre les chrétiens

The scene of a suicide bombing at the Eglise CEPAC (CEPAC Church) that killed dozen of people in an ...
19 janvier 2023

C’est «avec douleur» que le Pape François a appris la nouvelle de l’attaque perpétrée dimanche dernier contre une église pentecôtiste de Kasindi-Luvirihya, en République démocratique du Congo: c’est ce que l’on lit dans le télégramme signé par le cardinal secrétaire d’Etat, Piero Parolin, envoyé par le Pape au père André Bokundoa-Bo-Likabe, président de l’Eglise du Christ au Congo. Exprimant sa «compassion et sa proximité à toutes les familles durement frappées par cette tragédie» qui «a provoqué la mort de personnes innocentes», le Pape confie «les défunts et les blessés à la miséricorde de Dieu» et invoque «sur les affligés le don de la paix». Entretemps, le bilan des victimes de l’explosion, revendiquée par l’Etat islamique (ei) continue de s’aggraver: jusqu’à présent, il fait état de 17 morts, tandis que le nombre des blessés est passé à 63. Parmi eux figure également l’auteur soupçonné de l’attentat, qui a été transporté à Beni pour être soigné et interrogé.

Le même climat de deuil se respire au Nigéria suite à la mort du père Isaac Achi, curé de l’église catholique des saints Pierre et Paul à Kafin-Koro, dans le diocèse de Minna. Le prêtre a été brûlé vif dimanche 15 janvier, après que des bandits ont incendié sa maison paroissiale. La conférence épiscopale nationale, dans une note, parle d’«un meurtre barbare, cruel et sans cœur». Invoquant l’arrestation des responsables, les évêques lancent un appel au gouvernement afin qu’il soit «plus proactif pour garantir la sécurité et la sûreté de tous les Nigérians dans le pays».

Le cardinal Matteo Zuppi, président de la conférence épiscopale italienne (cei) s’est exprimé sur ces deux épisodes dramatiques, en soulignant que «l’Afrique a besoin d’une vraie paix, comme condition de base pour le développement démocratique et socio-économique». «Il faut assurer aux peuples du continent — a-t-il dit — également à travers le soutien de la communauté internationale, une coexistence pacifique, une vie digne et un avenir dans le plein respect des droits humains et de la liberté religieuse».