Alliance, promesse
et fragilité

Les textes de l’Avent ont parlé de promesse, d’accomplissement. Nous avons été invités à lier nos attentes à celle d’Israël dont l’histoire est racontée comme une histoire sainte, une histoire d’Alliance. Et l’histoire de chacune et chacun d’entre nous est appelée à être une histoire d’alliance avec Dieu. L’Alliance est d’abord une promesse et cette promesse a la figure d’un enfant. On peine à comprendre pourquoi les plus pauvres en ont tant quand leur vie est déjà si dure. C’est qu’accueillir un enfant est toujours une raison d'espérer, c’est parier sur la vie, affirmer qu’au-delà des difficultés, il vaut la peine de continuer, d’espérer. Dans notre vie, on nous a peut-être fait des promesses non tenues. Nous même en avons faites que nous n’avons pas tenues. La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu est lui-même la promesse qui ne saurait nous décevoir, et l’Evangile nous invite à oser l’espérance, à accueillir la venue de Dieu comme un don qui ne nous décevra pas. Il se révèle dans la fragilité d’un enfant. Nous rêvons d’être forts, nous voudrions faire bonne figure devant Dieu, illusion devant les autres. Mais la fragilité est manifestée comme lieu de la révélation du visage de Dieu, invitation à entrer, au-delà de l'émerveillement devant ce qui ressemble à un conte, dans le mystère d’un Dieu qui se fait proche jusqu’à emprunter nos routes d’hommes. Car si nous faisons ainsi mémoire de l’événement passé de la naissance de Jésus, c'est parce qu'il éclaire notre présent et nous ouvre un avenir. Si nous pouvons discerner dans l’enfant de la crèche le signe que Dieu est lui-même la promesse qui ne peut nous décevoir, c’est parce que nous célébrons cet événement à la lumière d’un autre événement central, celui de son relèvement d’entre les morts.

Que ces trois mots: alliance, promesse et fragilité, éclairent notre route. Que notre émerveillement devant l’enfant de la crèche nous rappelle que c'est quand il est fragile et vulnérable que l'homme nous révèle le visage de Dieu!

Bruno Lachnitt
Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-mer

Dieu, ma vie et mon Je

Après mon Fiat, Jésus m’a fait aimer, peu à peu, mon corps;

j’ai pris goût à mes jours sur terre et ma foi est charnelle;

elle s’enracine au cœur de ma vie; je la prends à bras-le-corps;

en mon vrai Je, je suis incarné; je t’offre l’Eternel.

Etre en Dieu, devenir un Je

Dans le silence de mes prières, je reçois en ma raison,

des réponses à mes questions; elles bâtissent, en Dieu, ma maison;

je retire mes masques, puis toute ma carapace; je suis un Je

avec Jésus Christ, je m’aime; l’Espérance anime mon courage.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 25 décembre, Noël du Seigneur

Première lecture: Is 9, 1-6;

Psaume: 95

Deuxième lecture: Tt 2, 11-14;

Evangile: Lc 2, 1-14