L’Evangile en poche

Essayons d’être plus petits pour accueillir la grâce

 Essayons d’être  plus petits  pour accueillir la grâce  FRA-049
09 décembre 2022

Dans cette page d’Evangile, Jean-Baptiste est au fond d’une prison. Dimanche dernier, il vitupérait contre les pharisiens et les saducéens, il annonçait Celui qui vient derrière lui mais est plus grand que lui. Mais que se passe-t-il quand ce qu’on espère ne se réalise pas? Qui d’entre nous n’est pas rejoint par cette question? Nous proclamons que ce monde est sauvé, et nous faisons au quotidien l’expérience d’une réalité désespérante. Ce dimanche nous invite à la joie, et la lecture d’Isaïe est bien sur ce registre. Mais quelle est cette joie qui ne fait pas l’impasse sur toutes les attentes déçues qui nous habitent ou nous entourent? L’interrogation de Jean-Baptiste nous cueille au creux d’un doute fécond qui nous invite à creuser davantage notre attente, à aller plus loin dans l’espérance. Il nous faut habiter la tension entre une attention lucide au malheur du monde et l’espérance reçue qui nous dit que ce monde est sauvé. L’attente à laquelle nous sommes invités est une exigence spirituelle qui nous maintient en tension pour laisser résonner une note d’espérance, pour lire les signes des temps comme un commencement, comme une sage-femme attend l’accouchement, voir le monde en enfantement.

La réponse de Jésus fait écho à la prophétie d’Isaïe. C’est sans doute la clé qui éclaire l’affirmation que si personne n’est plus grand que Jean parmi ceux qui sont nés d’une femme, le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. «Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous». «Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu». «Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas». Il s’agit juste pour nous d’accueillir une gratuité, sans se comparer. Essayons alors d’être plus petits pendant ce temps de l’Avent pour accueillir la grâce, pour être cette petite corde fragile et tendue qui donnera une note de joie à la veille de Noël.

Bruno Lachnitt
Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

 

Dieu, la Cité et mon Salut

Le vrai Visage de Dieu est pitié et amour chaleureux;

Il ouvre mon humanité, j’accueille, secours les malheureux;

pour le Christ notre Salut est, déjà, présent dans la Cité,

si je repousse le mal, en ma vie, avec ténacité.

L’Esprit, toi et moi

Jésus m’invite à accueillir l’Esprit Saint, ma survie;

Il nous permet de te conduire à trouver la vraie Vie,

nous aide à faire face aux souffrances et aux temps dangereux,

à en sortir en vainqueur, être toujours joyeux et heureux.

Frank Widro

L’Evangile en poche

 

 

Dimanche 11 décembre, iiie de l’Avent

Première lecture: Is 35, 1-6. 8. 10;

Psaume: 147

Deuxième lecture: Gc 5, 7-10;

Evangile: Mt 11, 2-11