Les manifestations se poursuivent

La répression n’arrête pas les femmes iraniennes

 La répression n’arrête pas les femmes iraniennes  FRA-039
29 septembre 2022

Treize nuits de manifestations, près de trois mille personnes arrêtées dans la seule ville de Téhéran, le nombre de victimes augmentant d'heure en heure, dans une succession de nouvelles encore difficiles à vérifier, en raison des restrictions imposées aux communications internet dans tout l'Iran. Tel est le bilan des manifestations qui se déroulent dans la République islamique, de la capitale à Tabriz, de Qom à Yazd et dans de nombreuses villes, depuis le 16 septembre, jour de la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini, arrêtée par la «police morale» au motif qu'elle ne portait pas correctement le voile islamique. Selon l' ong Iran Human Rights, basée en Norvège, 76 personnes ont été tuées lors de la répression poli-cière contre les manifestants, qui sont principalement des femmes, mais pas seulement. L'agence de presse iranienne Irna a signalé l'arrestation de 12 autres personnes par les gardiens de la révolution dans la province septentrionale de Gilan, accusées d'avoir tenu des réunions secrètes en vue d'organiser des manifestations violentes. Selon Reporters sans frontières et d'autres associations internationales, au moins 18 journalistes ont été arrêtés. On signale également l'arrestation de Faezeh Hashemi, militante, fille de l'ancien président iranien Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, qui participait aux manifestations à Téhéran. Après l'appel lancé à l'Iran par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, afin que cesse le recours à une «force disproportionnée» contre les manifestants, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme à Genève, a exhorté hier Téhéran à «garantir le droit à un procès équitable» et à «libérer les personnes arrêtées arbitrairement».