FEMMES EGLISE MONDE

Les idées

Une alliance pour défendre la planète

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03 septembre 2022

Il existe une alliance effective entre les femmes et l'Eglise pour défendre la planète. Il existe un accord profond dans la lutte contre le changement climatique qui menace la famille humaine. Il existe un pont entre l'engagement pour l'environnement, qui avec le pontificat de François est devenu central dans l'action de l'Eglise, et celui des nombreuses femmes qui, dans les pays les plus lointains et souvent les plus pauvres, luttent et cherchent des solutions concrètes  pour que la maison commune ne subisse pas des dommages irréparables.

Dans ce numéro de Femmes Eglise Monde, nous avons cherché les personnes qui depuis longtemps, et dans les périphéries du monde, tentent de protéger l'environnement, l'air, les forêts, la faune, la vie des êtres humains et de s'opposer à la dégradation. Les personnes qui tentent d'arrêter les dommages immenses que les pays les plus riches, malgré les congrès, les conférences et les déclarations de bonne volonté, ne réussissent pas à empêcher. Nous avons trouvé des histoires plus éloquentes et plus émouvantes que bien des paroles, des expériences qui portent déjà des fruits.  Nous avons découvert une volonté indomptable d'aller de l'avant malgré les difficultés.

Il y a l'histoire de Vandana Shiva qui, en 1995, a fondé une banque de semences communautaires contre l'exploitation abusive du sol. Car selon la conviction de la fondatrice de la ferme Navdana, ce sont les femmes qui sauveront la terre, qui empêcheront l'exploitation intensive du sol, qui en conserveront les semences.

Il y a l'histoire de sœur Patricia Daly, qui dans les conseils d'administration de grandes entreprises utilise un paquet d'actions qui lui ont été confiées par des investisseurs de foi catholique pour diriger les politiques d'entreprise vers la lutte contre le changement climatique et la protection de l'environnement.

Et il y a celle de l'activitse kényote Wanjira Maathai qui, sur les traces de sa mère Wanjara Maathai, première femme africaine à recevoir le prix Nobel pour la Paix et pour son engagement pour un développement durable, fait  partout ce qui est  possible avec le Green Belt Movement, car  –  soutient-elle – c'est de son propre quotidien qu'il faut partir. «A mon petit niveau je plante des arbres» disait sa mère, une phrase devenue un slogan.  De l'Ouganda arrive l'histoire de Vanessa Nakate, le visage africain du mouvement Rise Up Climate, une étudiante qui a voyagé dans le monde entier avec Greta Tumberg lors des sommets internationaux pour demander aux Grands de la terre d'arrêter la course vers l'autodestruction. Nous racontons ces histoires en ce mois de septembre qui est le mois de la Création, alors que se prépare la Cop 27 sur les changements climatiques. Nous en raconterons beaucoup d'autres. Mais il est déjà réconfortant de voir que dans de nombreuses parties du monde les femmes essayent d'agir. Que ce sont elles les paladines de la terre.  Et qu'elles sont soutenues de manière inconditionnelle par l'Eglise.