La paix doit prévaloir sur la haine

«Profondément attristé» par «l'horrible attaque» contre l'église de Saint-François-Xavier à Owo, dans le sud-ouest du Nigeria. C'est ce qu'a écrit le Pape François dans un télégramme, signé par le cardinal secrétaire d'Etat Pietro Parolin, adressé à Mgr Jude Ayodeji Arogundade, évêque d'Ondo, dont le territoire appartient à Owo, assurant sa «proximité spirituelle» à toutes les personnes touchées par «l'acte de violence indicible» du dimanche 5 juin, lorsqu'un commando a attaqué l'église alors que se terminait la Messe de Pentecôte. Le bilan de la tragédie est encore difficile à établir, mais les autorités nigérianes font état d'au moins vingt-deux morts et d'une cinquantaine de blessés, dont des enfants. En recommandant «les âmes des défunts à la miséricorde aimante de Dieu Tout-Puissant» et en implorant «la guérison et la consolation divine» pour les blessés et les personnes en deuil, le Pape prie «pour la conversion de ceux qui sont aveuglés par la haine et la violence», afin qu'ils choisissent «le chemin de la paix et de la justice». Le Pape invoque également «les bénédictions divines de réconfort et de force» pour toute la communauté qui continue «à vivre le message évangélique avec fidélité et courage». L'association islamique Muslim Rights Concern, qui œuvre en faveur de la coexistence pacifique entre les différentes confessions au Nigeria, a fermement condamné ce massacre. Dans une déclaration, elle a qualifié l'attaque de l'église Saint-François-Xavier d'«acte inhumain, atroce, horrible et épouvantable».