«Que cessent les guerres et règne une paix durable»

Il n’y a pas de trêve pour l’instant dans la guerre en Ukraine et dans d’autres parties du monde. Mais il y a de nombreuses mains désarmées qui serrent le Rosaire pour invoquer la paix. Comme celles des nombreux fidèles qui ont récité le «psautier marial» avec le Pape François dans l’après-midi du mardi 31 mai, devant la statue de Marie Regina Pacis, dans la basilique romaine Sainte-Marie-Majeure.

Une prière qui a été suivie en direct sur chaque continent, grâce à la liaison en streaming avec quelques-uns des sanctuaires mariaux les plus connus, surtout ceux des pays où la violence est à l’ordre du jour. Comme le sanctuaire de la Mère de Dieu en Ukraine, ou la cathédrale de Sayidat al-Najat (Notre-Dame-du-Salut) en Irak, la cathédrale Notre-Dame de la Paix en Syrie, et la cathédrale de Marie Reine d’Arabie au Bahrein. Outre ceux-ci, étaient reliés les sanctuaires internationaux: Shrine of Our Lady of Peace and Good Voyage; International Shrine of Jesus Saviour and Mother Mary; Jasna Góra; sanctuaire des martyrs coréens; Sainte Maison de Lorette; sanctuaire de la Bienheureuse Vierge du Saint-Rosaire de Pompéi; International Shrine Our Lady of Knock; les sanctuaires de Luján, Medjugorje, Guadalupe, et Lourdes.

Une invocation qui a trouvé une expression dans le sourire innocent d’une enfant ukrainienne aux boucles blondes, qui, dans les bras de son père et en compagnie de sa mère et de ses deux petites sœurs, a guidé la récitation des Je vous salue Marie du premier mystère douloureux. On a prié pour les victimes de la guerre, en particulier pour les personnes les plus vulnérables: les enfants, les personnes âgées, les malades, mais également pour les familles déchirées, «pour les pères et les mères qui attendent le retour de leurs enfants et pour les enfants qui attendent le retour de leurs pères et de leurs mères des champs de bataille, afin que personne n’ait à souffrir injustement».

Ce fut ensuite au tour de trois aumôniers militaires, qui ont récité les Je vous salue Marie du deuxième mystère douloureux: on a prié pour les prêtres, pour les personnes consacrées et pour ceux qui «apportent une parole d’espérance et le réconfort de la foi aux populations frappées par la guerre, afin qu’elles soient toujours des instruments de miséricorde».

Se sont ensuite alterné des bénévoles qui prêtent service auprès des personnes dans des situations de danger et apportent un réconfort aux populations frappées: la prière suivante a retenti pour «le personnel médical et les bénévoles qui, chaque jour, apportent les aides humanitaires aux plus indigents, afin qu’ils soient toujours plus convaincus et nombreux», mais également «pour les familles et pour toutes les personnes qui, avec un cœur ouvert, ont accueilli dans leurs maisons les réfugiés, afin qu’elles ne se lassent pas d’exprimer la générosité et la solidarité».

Au quatrième mystère douloureux, c’est une famille du Vénézuéla qui a guidé la dizaine de Je vous salue Marie. On a prié pour les personnes torturées et mourantes, en particulier pour celles qui «s’éteignent dans la solitude, afin qu’elles demeurent ancrées à la foi. Prions pour les personnes victimes de viol et disparues, et pour leurs familles et amis, afin qu’elles ne perdent pas l’espérance».

Enfin, une famille de réfugiés contraints de quitter leur maison a récité les Je vous salue Marie du dernier mystère: on a invoqué la Vierge afin que, par «la mort rédemptrice de Jésus Christ, qui a réconcilié le monde avec le Père, cessent les guerres et règne une paix durable dans tous les pays».

Parmi les fidèles qui se sont unis au Pape François pour invoquer la paix étaient présentes diverses catégories de personnes représentant le peuple de Dieu tout entier: des jeunes garçons et filles ayant fait leur première Communion et la Confirmation ces dernières semaines, des scouts, des familles de la communauté ukrainienne de Rome, des représentants de la Jeunesse ardente mariale (gam); des membres du corps de la Gendarmerie vaticane et de la Garde suisse pontificale, et les fidèles des trois paroisses de Rome intitulées à la Vierge Marie Reine de la Paix. Ont également participé à la prière les cardinaux Re, Ouellet, Sandri, Ryłko et Dziwisz. Parmi les membres de la Curie romaine étaient présents les archevêques NN.SS. Peña Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat, et Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, qui a promu l’initiative, née du désir du Pape en conclusion du mois marial.

Au terme du Rosaire, le Pape François s’est arrêté brièvement en prière devant l’icône de la Vierge Salus populi Romani. Puis il a quitté la basilique Sainte-Marie-Majeure et est rentré à la Maison Sainte-Marthe. Auparavant, il avait déposé une couronne de fleurs apportée par un jeune garçon au pied de la statue de Marie Regina Pacis.