Le Rosaire pour la paix un don que le monde attend

 Le Rosaire pour la paix un don que le monde attend  FRA-022
31 mai 2022

Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, en Italie et dans de nombreux pays, nous célébrons l’Ascension du Seigneur, c’est-à-dire son retour auprès du Père. Dans la liturgie, l’Evangile de Luc raconte la dernière apparition du Seigneur ressuscité aux disciples (cf. 24, 46-53). La vie terrestre de Jésus culmine précisément avec l’Ascension, que nous professons également dans le Credo: «Il est monté au ciel, il est assis à la droite du Père». Que signifie cet événement? Comment devons-nous le comprendre? Pour répondre à cette question, arrêtons-nous sur deux actions que Jésus accomplit avant de monter au Ciel: tout d’abord, il annonce le don de l’Esprit et ensuite bénit les disciples. Il annonce le don de l’Esprit et bénit.

En premier lieu, Jésus dit à ses amis: «Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis» (v. 49). Il parle de l’Esprit Saint, du Consolateur, de Celui qui va les accompagner, les guider, les soutenir dans leur mission, les défendre dans les combats spirituels. Nous comprenons alors quelque chose d’important: Jésus n’abandonne pas les disciples. Il monte au ciel, mais il ne nous laisse pas seuls. Au contraire, c’est précisément en montant vers le Père qu’il assure l’effusion de l’Esprit Saint, de son Esprit. En une autre occasion, il avait dit: «C’est votre intérêt que je parte; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous» (Jn 16, 7), c’est-à-dire l’Esprit. Ici aussi on peut voir l’amour de Jésus pour nous: sa présence ne veut pas limiter notre liberté. Au contraire, il nous fait de la place, car le véritable amour génère toujours une proximité qui n’écrase pas, il n’est pas possessif, il est proche mais pas possessif; au contraire, le véritable amour fait de nous des protagonistes. Et ainsi, le Christ rassure: «Je pars vers le Père, et vous serez revêtus d’une force venue d’en haut, je mettrai en vous mon propre Esprit, et par sa puissance vous continuerez mon œuvre dans le monde!» (cf. Lc 24, 49). Ainsi, en montant au ciel, Jésus, au lieu de rester proche de quelques-uns avec son corps, se fait proche de tous avec son Esprit. L’Esprit Saint rend Jésus présent en nous, au-delà des barrières du temps et de l’espace, pour faire de nous ses témoins dans le monde.

Immédiatement après — c’est la deuxième action — le Christ lève les mains et bénit les apôtres (cf. v. 50). C’est un geste sacerdotal. Dieu, depuis l’époque d’Aaron, avait confié aux prêtres la tâche de bénir le peuple (cf. Nm 6, 26). L’Evangile veut nous dire que Jésus est le grand prêtre de notre vie. Jésus monte vers le Père pour intercéder en notre faveur, pour lui présenter notre humanité. Ainsi, sous le regard du Père, il y a et il y aura toujours, avec l’humanité de Jésus, nos vies, nos espoirs, nos blessures. Ainsi, en faisant son «exode» vers le Ciel, le Christ nous «ouvre la voie», il va nous préparer une place et, dès maintenant, il intercède pour nous, afin que nous soyons toujours accompagnés et bénis par le Père.

Frères et sœurs, pensons aujourd’hui au don de l’Esprit que nous avons reçu de Jésus pour être des témoins de l’Evangile. Demandons-nous si nous le sommes vraiment; et aussi si nous sommes capables d’aimer les autres, en les laissant libres et en leur laissant de l’espace. Et puis: savons-nous être intercesseurs pour les autres, c’est-à-dire savons-nous prier pour eux et bénir leur vie? Ou alors nous servons-nous des autres pour nos propres intérêts? Apprenons cela: la prière d’intercession, intercéder pour l’espérance et les souffrances du monde, intercéder pour la paix. Et bénissons du regard et avec nos mots ceux que nous rencontrons tous les jours!

Prions maintenant la Vierge Marie, la bienheureuse parmi les femmes, qui, comblée de l’Esprit Saint, prie et intercède toujours pour nous.

A l’issue du Regina caeli, le Pape a ajouté les paroles suivantes:

Hier, à Modène, a été béatifié le père Luigi Lenzini, martyr de la foi, tué en 1945 pour avoir indiqué les valeurs chrétiennes comme voie maîtresse de la vie, dans un climat de haine et de conflit à cette époque. Que ce prêtre, pasteur selon le cœur du Christ et messager de la vérité et de la justice, nous aide du Ciel à témoigner de l’Evangile avec charité et franchise. Applaudissons le nouveau bienheureux!

On célèbre aujourd’hui la Journée mondiale des communications sociales, sur le thème: Ecouter avec l’oreille du cœur. Savoir écouter, est non seulement le premier geste de charité, mais aussi le premier ingrédient indispensable du dialogue et de la bonne communication. Savoir écouter, laisser les autres tout nous dire, ne pas couper la parole, savoir écouter avec les oreilles et avec le cœur. Je souhaite à tous de croître dans cette capacité d’écouter avec le cœur.

Aujourd’hui est célébrée en Italie la Journée nationale de l’assistance médicale. Rappelons que «le malade est toujours plus important que sa maladie» et que «même lorsqu’il n’est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours possible de consoler, il est toujours possible de faire sentir une proximité» (Message pour la Journée mondiale du malade 2022).

Après-demain, dernier jour du mois de mai, fête liturgique de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie, à 18h00 dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, nous prierons le Rosaire pour la paix, en liaison avec de nombreux sanctuaires de nombreux pays. J’invoque les fidèles, les familles et les communautés à s’unir à cette invocation, pour obtenir de Dieu, avec l’intercession de la Reine de la Paix, le don que le monde attend.

Je vous salue tous, romains et pèlerins. Je vous souhaite un bon dimanche! S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.