Imran est l’un des petits patients hospitalisé dans un état critique dans les unités nutritionnelles gérées par des organisations humanitaires internationales à N’Djamena, au Tchad. Il est dans les bras de sa mère, Kartuma Urlaman, et reçoit un traitement contre la malnutrition dans un service qui peut accueillir 60 patients, mais qui en accepte une centaine, parce que les cas continuent d’augmenter. La thérapie administrée à Imran et aux enfants qui, comme lui, sont en danger de mort, est toutefois menacée: les dernières données de l’unicef indiquent que la récente augmentation des prix des denrées alimentaires, aggravée par les conséquences de la guerre en Ukraine, complique encore plus la crise de malnutrition infantile dans le monde.
Au cours des six prochains mois, on prévoit une augmentation de 16% du prix des aliments thérapeutiques utilisés dans les situations d’urgence: environ 600.000 enfants pourraient ne pas avoir accès à ces traitements. Cette préoccupation touche en particulier les enfants de la Corne d’Afrique et de la région du Sahel, parmi lesquels précisément ceux du Tchad, mais aussi du Burkina Faso, du Mali et de la Mauritanie.
Le secrétaire général de l’onu, António Guterres, est revenu sur ce thème. Le conflit en Ukraine — a-t-il rappelé — «amplifie» les effets des changements climatiques, du -covid et des inégalités, à la base de la crise alimentaire.