Contempler la façon dont le Christ nous aime

 Contempler la façon dont le Christ  nous aime  FRA-019
10 mai 2022

«Je vous donne un commandement nouveau. Nous connaissions déjà le commandement de l’amour. Après avoir interrogé Jésus, un scribe lui disait: «Fort bien, Maître, tu as dit vrai: Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices». Et Jésus répliquait: «Tu n’es pas loin du royaume de Dieu». Et personne n’osait plus l’interroger. Déjà, nous ne pouvons dire sans mentir que nous aimons notre prochain comme nous-même. Et qui donc est mon prochain, demandait quelqu’un à Jésus, pour se justifier. Il répondit par la parabole dite «du bon samaritain» qui invitait à un retournement: de qui te fais-tu proche? Aimer notre prochain comme nous-même, ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse, il y a déjà de quoi nous convertir.

«Comme je vous ai aimés…». C’est juste après leur avoir lavé les pieds qu’Il dit cela, après avoir signifié par quel abaissement Dieu révèle son amour pour nous. Déjà l’exigence ancienne nous semblait hors de portée! S’agit-il donc de nous décourager définitivement? N’avons-nous le choix qu’entre faire semblant de croire que nous nous aimerions les uns les autres comme il nous l’a demandé, ou sombrer dans la désespérance devant une marche trop haute pour notre égoïsme, notre étroitesse?

L’essentiel auquel nous avons été invités dans la Semaine Sainte, c’est la contemplation de la façon dont le Christ nous a aimés, dont Dieu nous dévoile en lui le vrai visage de sa miséricorde. Tant que nous n’aurons pas été touchés au plus profond par cette révélation, n’espérons pas à force de volonté nous aimer les uns les autres autrement que chichement, à moindre coût, sans risque d’y laisser trop de plumes. Seuls ceux que la découverte de l’amour de Dieu en Jésus Christ a profondément retournés, deviendront des aventuriers de l’amour au risque de s’y perdre.

*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Etre, c’est aimer

Jésus me demande de vivre mon vrai Je:
comme Lui, de t’aimer

et de te chérir; Dieu est là où est ma charité;

Son Souffle m’offre en mon âme, en mes jours,
la Vie, la Vérité,

être un apôtre de l’amour, du Messie le bien-aimé.

Jésus nomme toute vie

Enfin j’arrive à me chérir et peux te clamer:
«je t’aime!»

Mon existence est charité; je comble l’attente
du prochain;

je vois et j’accueille le Christ en mon intime;
Il me nomme;

Sa Bienveillance donne vie aux plantes,
aux bêtes et à l’humain.

Frank Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 15 mai, cinquième de Pâques

Première lecture: At 14, 21-27

Psaume: 144

Deuxième lecture: Ap 21, 1-5

Evangile: Jn 13, 31-35

Bruno Lachnitt*