La Messe dans le bunker

Le rendez-vous pour l’interview est à 21h00 heure italienne. Il vaut mieux se voir sur Skype, c’est plus sûr, on évite le risque d’être interceptés et de se transformer en cible des tueurs ou de quelque bombe «intelligente». Et on peut se regarder droit dans les yeux, pour ne pas cacher ses émotions. Nous ne sommes pas seuls, dans cette conversation virtuelle. Depuis un sous-sol de Kiev, alors que les bombes continuent de tomber au dehors, se relie aussi un de ses amis, le père Maxim, un salésien qui n’a pas fui, malgré les cadavres dans les rues, les immeubles écroulés comme du beurre fondu et presque plus rien à se mettre sous la dent. «Pardonnez mon retard, mais je parlais avec des personnes chez moi. Je viens de leur dire au ...