Dans la Bible, la Gloire est le poids d’un être devant Dieu

Pierre, Jacques et Jean sont les témoins privilégiés d’une scène «extraordinaire». Mais l’essentiel que souligne Luc, c’est que Moïse et Elie parlent avec Jésus «de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem». La phrase entendue: «Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi: écoutez-le!» est liée à son acceptation de ce «départ». Et il ne reste que lui, seul, dans une confiance absolue en son Père et le consentement au dépouillement total jusqu’au plus profond des abîmes. C’est le chemin de l’alliance nouvelle en son corps livré et son sang versé dont nous faisons mémoire dans l’Eucharistie. La transfiguration pourrait rester une image merveilleuse. Mais la gloire dans la Bible, c’est le poids d’un être devant Dieu. La révélation de Jésus dans sa gloire évoque son chemin vers la croix. Le carême est ce temps offert pour restaurer, réparer notre alliance avec Dieu. Redécouvrir que Dieu veut faire alliance avec nous, qu’il n’est pas indifférent à ce que nous vivons, étranger à nos peines, ça mérite de prendre le temps de réfléchir à ce que nous allons faire de cette invitation. Quand nous lisons l’Evangile, l’appel adressé à Pierre, Jacques et Jean dans leur barque, Matthieu à son bureau de collecteur d’impôts, Zachée perché pour voir passer Jésus, la Samaritaine, Marie-Madeleine… l’appel adressé à chacune et chacun par Jésus était peut-être le même appel à le suivre, mais il a rejoint chacun là où il était, où il en était. Si nous prenions le temps pendant ce carême, de lire l’Evangile de Luc qui nous accompagne cette année dimanche après dimanche, de le lire en cherchant quelle parole vient nous rejoindre là où nous en sommes pour nous mettre en route. Nous laisser rejoindre par Jésus, entendre résonner cette promesse qui rejoint l’espérance fragile qui sourd du plus profond de nous. Alors pourra être révélée notre gloire, au sens biblique, notre identité profonde, liée à l’espérance enfouie. Si la Parole vient la rejoindre, nous aussi serons transfigurés.

*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Etre un Eclat de Dieu

J’ai prié, dès mon Fiat, d’être un reflet
de l’Eclat de Dieu,

de me laisser par Lui, transfigurer
en mon humble chaumière.

En citadin des Cieux, je reçois un brin
de Sa Lumière,

Elle brille sur mon visage,
en mon regard miséricordieux.

La nuée

Dans la nuit survient l’Esprit;
Il me révèle Dieu, Sa beauté;

je ressens Son Amour;
Sa Présence me protège et m’entoure.

Mon ange gardien, Son envoyé,
est toujours à mes côtés;

Il me mène au bonheur, m’accompagne
vers demain, ses détours

Frank Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 13 mars, ii e de Carême

Première lecture: Gn 15, 5-12. 17-18

Psaume: 26

Deuxième lecture: Ph 3, 17 - 4, 1

Evangile: Lc 9, 28-36

Bruno Lachnitt*