L’archevêque de Vilnius nouveau président du ccee

 L’archevêque de Vilnius nouveau président du  ccee  FRA-040
05 octobre 2021

Le Conseil des conférences épiscopales d’Europe a un nouveau président qui a été élu samedi 25 septembre lors de l’assemblée plénière, à Rome, convoquée 50 ans après la naissance de l’organisme. Il s’agit de Mgr Gintaras Linas Grušas, archevêque de Vilnius (Lituanie), qui a eu 60 ans le 23 septembre dernier. Né à Washington, aux Etats-Unis où sa famille lituanienne avait émigré, il a ensuite vécu en Californie. Avant d’entrer au séminaire et à l’université franciscaine de Steubenville, Mgr Gintaras Linas Grušas a obtenu un diplôme en mathématiques et en informatique à l’ ucla , à Los Angeles, puis a travaillé comme consultant technique chez ibm .

Mgr Grušas a poursuivi ses études en Italie, à l’Angelicum de Rome. En 1994, il est devenu prêtre et, la même année, a été choisi comme secrétaire général de la conférence épiscopale lituanienne, poste qu’il a occupé jusqu’en 1997, tandis que de 2001 à 2003, il a été recteur du séminaire de Vilnius. En 2010, il a été nommé évêque aux armées de Lituanie, et en 2013, il a succédé au cardinal Audrys Juozas Bačkis en tant qu’archevêque de Vilnius. Depuis le 28 octobre 2014, il est président de la conférence des évêques de Lituanie. Il est par ailleurs membre du dicastère pour la communication du Saint-Siège depuis 2016.

Mgr Gintaras Linas Grušas succède au cardinal italien Angelo Bagnasco, en fonction depuis le 8 octobre 2016. Deux nouveaux vice-présidents ont par ailleurs été élus: il s’agit du cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg et président de la Comece , et Mgr László Német, président de la conférence épiscopale des saints Cyrille et Méthode, qui regroupe les évêques de Serbie, du Monténégro, du Kosovo et de Macédoine du Nord.

Dans le message final du Conseil des conférences épiscopales européennes, il est rappelé que «notre mission nous pousse à marcher ensemble vers l’avenir d’un continent né d’un destin de beauté et de civilisation, de bonté répandue et consolidée dans les cœurs, les traditions» qui fondent l’âme du continent européen. Les évêques poursuivent: «Les défis de notre temps, tels que la difficulté de dialoguer, la méfiance dans la rencontre avec l’autre, la culture matérialiste dominante, pressent la foi et la religion chrétiennes, et en général, la civilisation humaine. Nous ne devons pas avoir peur mais être unis, et nous — en tant que pasteurs et citoyens — marchons avec vous, individus, familles, peuples, nations, pour être les serviteurs de votre joie».

Rappelant l’invitation du Pape à entreprendre un voyage synodal, les évêques ont assuré qu’ils seraient à l’écoute des peuples d’Europe. «Personne ne doit avoir peur de l’Evangile de Jésus: il nous parle de l’homme et de Dieu, garant de la dignité humaine, il nous rappelle que personne n’est seul et ne doit être seul, et que le plus faible doit avoir un regard préférentiel. Il nous rappelle qu’il n’y a pas de liberté sans l’autre, ni de progrès». «Ensemble, nous pouvons mieux voir et marcher humblement vers des horizons de lumière et de paix», concluent-ils. (Benedetta Capelli)