Dans son homélie du vendredi 14 février, le Pape François s'est inspiré du départ à la retraite d'une employée de la Maison Sainte-Marthe, rappelant la chaleur des lieux et la décrivant comme une « grande famille ». Une communauté composée de personnes qui nous accompagnent sur le chemin de la vie, qui y travaillent chaque jour avec dévouement et attention, qui aident si un compagnon est malade, qui se sentent tristes si l'un d'eux part. Des visages, des sourires, des salutations : des graines qui sont semées dans le cœur de chacun. Une homélie au cours de laquelle le Pape a souhaité faire un « acte de mémoire, d'action de grâce » et aussi d'excuses à ceux qui nous accompagnent sur notre chemin.
C'est une homélie qui raconte la vie quotidienne de la Maison Sainte-Marthe. Le Pape François s'est attardé sur la famille, non seulement «le père, la mère, les frères, les oncles, les grands-parents» mais «la grande famille, ceux qui nous accompagnent sur le chemin de la vie pendant un certain temps». Il explique qu'après 40 ans de travail, Patrizia prend sa retraite ; une présence familiale à laquelle il faut s'accrocher.
«Et ce sera bon pour nous tous qui vivons ici, de penser à cette famille qui nous accompagne ; et pour vous tous, qui ne vivez pas ici, de penser à tant de personnes qui vous accompagnent sur le chemin de la vie : voisins, amis, compagnons de travail, d'études... Nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur veut des gens à nos côtés, il nous veut en compagnie ; il ne nous veut pas égoïstes : l'égoïsme est un péché.»
Dans sa réflexion, François se souvient de la générosité de nombreux compagnons qui ont pris soin de ceux qui sont tombés malades. Derrière chaque nom, une présence, une histoire, un court séjour qui a laissé sa marque. Une familiarité qui a trouvé sa place dans le cœur du Pape. «Je pense à Luisa, je pense à Cristina» dit le Souverain Pontife, la grand-mère de la maison, sœur Maria, qui est entrée jeune au travail et qui a décidé de s'y consacrer. Mais en se souvenant de sa « grande » famille, le Pontife a une pensée pour ceux qui ne sont plus là : «Miriam, qui est morte avec l'enfant qu'elle attendait ; Elvira, qui a été un exemple de lutte pour la vie, jusqu'à la fin. Et puis d'autres qui ont pris leur retraite ou travaillé ailleurs. Des présences qu'il est parfois difficile de quitter».
«Merci, Seigneur, de ne pas nous laisser seuls. C'est vrai, il y a toujours des problèmes, et là où il y a des gens, on parle. Même ici. Nous prions et nous bavardons, tous les deux. Et aussi, parfois, nous péchons contre la charité.»
Pécher, perdre patience et ensuite s'excuser. C'est une affaire de famille. «Je tiens à remercier pour la patience des personnes qui nous accompagnent - souligne le Pape - et à m'excuser pour nos manquements». «Aujourd'hui est un jour pour remercier et s'excuser, du fond du cœur, chacun d'entre nous, auprès des personnes qui nous accompagnent dans la vie, pour un bout de vie, pour toute la vie... ».
Benedetta Capelli