
«Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie Reine, également invoquée comme Reine de la paix. Vivons cette journée dans le jeûne et la prière, en implorant le Seigneur pour le don de la paix. #PrionsEnsemble pour que les cœurs soient libérés de la haine, pour que l’on sorte de la logique de division et de représailles et que prévale une vision d’ensemble animée par le bien commun». Telles sont les paroles du Pape Léon XIV publiées sur X à l’occasion de la Journée de jeûne et de prière à laquelle les fidèles du monde entier étaient appelés à participer le 22 août, jour où l’Eglise célèbre la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie Reine.
Le Souverain Pontife a donc exhorté le monde non seulement à invoquer la paix, mais surtout à y travailler ensemble, en se concentrant sur le bien commun des peuples plutôt que sur les divisions et les représailles individuelles. Terre Sainte, Ukraine, Darfour, Myanmar, Bangladesh, République démocratique du Congo, Haïti: ce ne sont là que quelques-uns des nombreux, trop nombreux pays qui vivent aujourd’hui écrasés et déchirés par les conflits. C’est pour eux que le Pape invitait à prier, afin que le Seigneur sèche leurs larmes et guérisse leurs blessures.
Si un unique fil rouge-sang semble unir la douleur des zones de guerre, le fil de l’espoir à partir duquel on peut repartir est lui aussi unique: l’appel du Pape à la prière pour la paix a en effet été accueilli dans de nombreuses Eglises particulières qui, partout dans le monde, ont adhéré à la Journée de jeûne et de prière par de multiples initiatives.
L’initiative lancée par le Pape Prévost le 22 août fait suite à celles de son prédécesseur François qui, au cours de ses douze années de pontificat, a lancé à maintes reprises des appels à la paix, en particulier au Moyen-Orient et dans «l’Ukraine martyrisée». Dès septembre 2013, six mois après son élection au Trône de Pierre, le Pape Bergoglio avait convoqué une Journée de prière et de pénitence pour implorer Dieu d’accorder le «grand don» de la paix à la Syrie, au Moyen-Orient et au monde entier. A deux autres occasions, François avait invité à prier pour la région du Moyen-Orient: le 27 octobre 2023, vingt jours après le déclenchement du conflit entre Israël et la Palestine, une heure de prière et d’adoration eucharistique intitulée Pacem in terris, comme l’Encyclique historique de Jean XXIII publiée 60 ans plus tôt, a été organisée dans la basilique vaticane. Un an plus tard, le 6 octobre 2024, François s’était rendu à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour adresser une prière pour la paix et, le jour suivant, un an exactement après le début du conflit, il avait proclamé une Journée spéciale de prière et de jeûne.
Des initiatives en faveur de la réconciliation dans le monde ont également été promues par les successeurs les plus récents de Pierre: le 23 juillet 2006, par exemple, face à l’aggravation de la situation au Moyen-Orient, Benoît XVI avait convoqué une Journée spéciale de prière et de pénitence pour «implorer Dieu de nous accorder le don précieux de la paix». Enfin, la mémoire collective garde le souvenir de la Journée de jeûne et de prière voulue par saint Jean-Paul II le 14 décembre 2001, trois mois seulement après l’attaque du 11 septembre contre les tours jumelles de New York.