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Second séjour estival de Léon XIV à Castel Gandolfo

La proximité du pasteur

 La proximité du pasteur  FRA-010
02 septembre 2025

Journée mariale

«E n Marie de Nazareth, il y a notre histoire, l’histoire de l’Eglise plongée dans notre humanité commune». C’est ce que Léon XIV a rappelé lors de la Messe solennelle de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, présidée le 15 août à Castel Gandolfo, dans la paroisse pontificale de Saint Thomas de Villeneuve.

Environ 250 fidèles étaient présents dans l’église — la même où le Pape avait célébré l’Eucharistie le 13 juillet dernier et à laquelle il avait fait don d’un calice, utilisé lors de la Fête mariale du 15 août — et près de deux mille personnes s’étaient rassemblées dès les premières heures du matin sur la place de l’église. Celles-ci ont suivi le rite grâce à des haut-parleurs et à un écran géant.

Le Souverain Pontife s’est rendu à pied à la paroisse depuis la Villa Barberini voisine — où il résidait également pendant cette deuxième période de repos estival —, accueilli avec enthousiasme par les nombreuses personnes présentes. Puis, après avoir revêtu ses vêtements liturgiques, il a commencé la célébration en encen-sant l’autel et la statue de la Vierge à l’Enfant placée à côté. Parmi les concélébrants se trouvaient le cardinal scalabrinien Fabio Baggio, sous-secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral; l’évêque d’Albano, Mgr Vincenzo Viva, et le curé salésien Tadeusz Rozmus.

Au moment de la liturgie eucharistique, certains fidèles — dont trois enfants vêtus de costumes traditionnels locaux — ont apporté les offrandes pour le sacrifice. Les notes de l’Ave verum et de l’Ave Maria ont ensuite accompagné le moment de la communion, distribuée également aux fidèles présents à l’extérieur de l’église. La célébration s’est achevée par la bénédiction donnée par Léon XIV, qui a ensuite entonné l’antienne mariale Ave Regina caelorum. A cette occasion, plusieurs cadeaux ont été remis au Souverain Pontife: un livre de photographies intitulé «Castel Gandolfo en cartes postales», un autre ouvrage sur l’histoire de la ville et un portrait de saint Thomas de Villeneuve.

Ensuite, à midi, sur la place de la Liberté, devant le Palais apostolique, Léon XIV a récité l’Angélus, exhortant les nombreux fidèles présents à ne pas se résigner à la logique du conflit et des armes. Enfin, le Pape est allé déjeuner au centre paroissial avec l’évêque d’Albano et la communauté salésienne de Castel Gandolfo.

Comme un dimanche en famille

Le dimanche, on va à la Messe, puis on déjeune tous ensemble: c’est ainsi, comme une famille, que Léon XIV et 110 personnes pauvres et dans le besoin, assistées par la Caritas diocésaine d’Albano, ont passé la journée du 17 août. Le Pape a célébré pour eux la Messe du XXe dimanche du Temps ordinaire dans l’église sanctuaire de Santa Maria della Rotonda et, en fin de matinée, après avoir récité l’Angélus sur la place de la Liberté à Castel Gandolfo, il a partagé le repas avec ces personnes dans le Borgo Laudato si’, au sein des Villas pontificales, dans la petite ville du Latium.

Dans son homélie, le Souverain Pontife a exhorté à apporter au monde «non pas le feu des armes, ni celui des paroles qui réduisent les autres en cendres», mais «le feu de l’amour, qui s’abaisse et sert, qui oppose à l’indifférence le soin et à l’arrogance la douceur; le feu de la bonté, qui ne coûte pas comme les armes, mais qui renouvelle gratuitement le monde».

Puis, au début du déjeuner au Borgo Laudato si’, l’Evêque de Rome a adressé un bref salut aux personnes présentes, soulignant l’importance de voir «la présence de Dieu en chacun». «Etre réunis ici cet après-midi, autour de ce déjeuner, c’est vivre en compagnie de Dieu», dans la communion et la fraternité, a-t-il affirmé. Le Pape s’est exprimé suite aux mots de bienvenue du cardinal scalabrinien Fabio Baggio, directeur général du Centre de formation supérieure Laudato si’ et sous-secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral, et de l’évêque Vincenzo Viva, ordinaire du diocèse d’Albano.

A la fin du repas, avant de saluer chacune des personnes qui partageaient ce déjeuner du dimanche, par une prière spontanée, le Souverain Pontife a remercié Dieu pour le moment passé ensemble et pour l’opportunité de partager les dons du Seigneur. Il s’est exprimé en ces termes: «Seigneur, nous te remercions pour tous les dons reçus par la Providence. Aide-nous à vivre constamment la véritable charité, unis dans ton amour, en s’aidant les uns les autres et en recherchant toujours ceux qui sont peut-être plus éloignés de notre famille. Bénis chacun de nous ainsi que tous les membres de nos familles».

Une prière particulière pour la paix
dans le monde

«En ces jours où le monde réclame une paix authentique avec justice, je viens prier Notre-Dame des Grâces afin qu’elle intercède pour tous par sa bienveillance». C’est la pensée que Léon XIV a écrite dans le Livre d’honneur du sanc-tuaire de Notre-Dame des Grâces à Mentorella, dans le hameau de Guadagnolo, qui appartient à la commune de Capranica Prenestina, dans le diocèse de Tivoli et Palestrina. Le Souverain Pontife s’y est rendu en visite privée le mardi 19 août au matin, puis s’est entretenu avec les religieux résurrectionnistes polonais qui animent le sanctuaire. Guidé par le recteur, le père Adam Dźwigoń, le Pape a d’abord allumé un cierge au pied de la statue en bois de chêne de Notre-Dame des Grâces — représentant la Mère de Dieu avec l’Enfant Jésus sur ses genoux —, adressant une prière particulière pour la paix dans le monde.

Après avoir visité les différentes chapelles à l’intérieur de l’église, l’Evêque de Rome a allumé un deuxième cierge une fois descendu dans la grotte de Saint Benoît de Nursie, en accédant à ce lieu par un étroit passage. Selon la tradition, le saint, de passage à Rome, vécut pendant deux ans dans cette grotte naturelle située à quelques pas de l’église. Ensuite, en empruntant la Scala Santa et en rejoignant la chapelle de Saint-Eustache où se trouve le clocher portant l’inscription «ne sois pas sonneur de cloches si ton cœur ne bat pas comme celui d’un chrétien», le Saint-Père a tiré sur la corde pour faire sonner les trois cloches. Avant de prendre congé, Léon XIV a également partagé le déjeuner avec les religieux résurrectionnistes.

Enfin, au terme de sa deuxième période de repos estival après celle de juillet, peu avant 21 heures, l’Evêque de Rome a quitté la Villa Barberini à Castel Gandolfo pour retourner au Vatican. Une heure plus tôt, il s’était montré au balcon pour saluer les nombreuses personnes qui s’étaient rassemblées dans la rue, attendant son départ. Il faisait déjà nuit lorsqu’il a franchi à pied le portail des Villas pontificales et s’est arrêté pour parler avec quelques fidèles, invoquant à nouveau la paix et répondant aux questions des journalistes présents.

En particulier, en ce qui concerne les négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, le Pape a souligné qu’«il y a de l’espoir, mais il faut encore beaucoup travailler, beaucoup prier et vraiment chercher la voie à suivre pour aller de l’avant, trouver la paix». A propos d’éventuelles discussions avec certains dirigeants, il a ajouté qu’il s’entretenait «continuellement» avec «quelqu’un». «Prions et cherchons des moyens pour aller de l’avant», a-t-il exhorté.

Au sujet de son séjour à Castel Gandolfo, où il espère revenir bientôt, Léon XIV a ensuite déclaré: «Etre ici est une grâce, je suis très heureux de l’accueil que me réservent les gens». Enfin, répondant à une question sur ses cent premiers jours de pontificat, le Saint-Père les a qualifiés de «bénédiction de Dieu». «Je reçois -beaucoup, je crois beaucoup aux grâces du Seigneur et je remercie beaucoup pour cet accueil que j’ai reçu, je vous remercie tous», a conclu le Saint-Père, avant de rejoindre la voiture qui l’a ramené au Vatican.