Le cri des jeunes pour la paix dans le monde

Tiziana Campisi

«Bonsoir! Buenas tardes! Good evening!». A l’improviste, le Pape Léon XIV est arrivé sur la place Saint-Pierre au terme de la Messe d’ouverture du Jubilé des jeunes, mardi 29 juillet, présidée par l’archevêque Rino Fisichella, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation et responsable de l’organisation de l’Année Sainte.

Après un long tour en papamobile parmi les 120.000 jeunes venus de 150 pays qui remplissaient aussi la place Pio XII et la via della Conciliazione, le Souverain Pontife les a salués chaleureusement.

Des chœurs joyeux ont accompagné tout le parcours du Pape jusqu’au parvis de la basilique vaticane, d’où il a salué, en italien, en espagnol et en anglais les personnes présentes, leur demandant de répéter «Nous voulons la paix dans le monde!», ce qu’elles ont fait. Puis, après avoir accordé sa bénédiction, l’au revoir: «Nous nous reverrons à Tor Vergata. Je vous souhaite une bonne semaine!».

Au début de la liturgie, l’archevêque Fisichella leur a souhaité la bienvenue et les a remerciés «pour avoir répondu à l’invitation» du Pape à participer à ce jubilé dédié aux nouvelles générations «et à l’espérance que chacun porte en soi».

L’évêque s’est adressé en particulier aux «amis venus de nombreuses zones de guerre». «De l’Ukraine, de la Palestine, que l’étreinte de la fraternité atteigne tout le monde, nous rendant unis et formant un seul corps», a-t-il déclaré, exhortant les jeunes à ne pas «oublier» de manifester des «signes d’amitié» à leurs pairs venus des zones déchirées par les conflits.

Le prélat a également eu une pensée pour les «nombreux» jeunes qui «ont fait tant de sacrifices» pour venir à Rome, puis il a assuré à chacun: «Le Seigneur ne vous décevra pas. Il vient à votre rencontre». Puis il les a exhortés à être «vigilants pour saisir sa présence. Vivez ces jours avec joie et spiritualité, en découvrant de nouvelles amitiés, mais surtout contemplez Rome et les nombreuses œuvres d’art qui sont l’expression de la foi qui a généré tant de beauté».

Enfin, dans son message de bienvenue, répété en anglais, espagnol, français, portugais et allemand, Mgr Fisichella a expliqué que la raison du rassemblement jubilaire des jeunes au cœur de la chrétienté est «de transmettre la foi et de comprendre la grande valeur que Jésus Christ a dans nos vies».

Dans son homélie, l’archevêque s’est inspiré de l’épisode de la résurrection de Lazare, qui relate également le dialogue avec ses sœurs Marthe et Marie, pour souligner que Jésus, ayant appris que son ami était malade, en retardant sa visite, enseigne que «la foi est une rencontre, mais le premier à venir à notre rencontre est Jésus», «quand il le veut, comme il le veut, dans le temps fixé par lui, et non par nous». Nous sommes seulement appelés à répondre» quand Il «vient à notre rencontre», «à nous mettre en route vers Lui», puis il a appelé Marthe «le signe de notre foi, le signe que quand le Seigneur veut nous rencontrer, il doit trouver en nous des personnes vigilantes, prêtes, prêtes à courir vers Lui sans hésitation».

«Nous vivons une époque de grande violence, dans nos rues et dans nos villes», a conclu le responsable de l’organisation du Jubilé, qui a appelé à «la certitude de l’espérance que l’amour gagne toujours, que la bonté l’emporte sur la violence» et à être des «bâtisseurs de paix».