62 millions de bénéfices en 2024

Salvatore Cernuzio

Vendredi 28 juillet, l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA), créée en 1967 par Paul VI pour gérer les biens mobiliers et immobiliers du Saint-Siège, a publié son bilan pour l’année 2024, qui met en évidence une croissance de la rentabilité et une plus grande capacité de la Curie romaine à contribuer à la mission de l’Eglise et du Pape. Il s’agit du cinquième bilan publié par l’organisme et également l’un des «meilleurs bilans des dernières années», selon le président, S.Exc. Mgr Giordano Piccinotti.

En 2024, l’APSA a enregistré un bénéfice exceptionnel de 62,2 millions d’euros (+16 millions par rapport 2023), et une contribution extraordinaire de 46,1 millions d’euros (+8 millions par rapport en 2023) pour couvrir les besoins du Saint-Siège et le déficit de la Curie romaine.

Les «besoins financiers du Saint-Siège», qui s’élèvent à 170,4 millions d’euros, représentent les dépenses pour le Saint-Siège, comme les salaires et les achats de biens et de services. En ce qui concerne les bénéfices, l’objectif fixé dans le plan triennal élaboré il y a quatre ans s’élevait à 50 millions d’euros. L’excédent enregistré est donc satisfaisant, et le résultat d’une meilleure administration des biens mobiliers et immobiliers.

En ce qui concerne la gestion mobilière, en mars et avril 2024, ont été mises en œuvre les directives du Comité des investissements du Saint-Siège, dont celle que les investissements soient effectués dans des SMA (Separately Managed Accounts), un système similaire aux fonds d’investissement communs, mais appartenant au Saint-Siège. Cette politique s’est traduite par une réorganisation significative du portefeuille d’investissements qui, d’une part, a permis de préserver la valeur du patrimoine dans un contexte de contraction des marchés et, d’autre part, a eu un impact positif sur la phase successive de réinvestissement. Grâce à un bon timing, à une vision et à une stratégie, l’APSA a obtenu un rendement de gestion de 8,51%.

Le résultat de la gestion immobilière est quant à lui resté pratiquement invariable par rapport à 2023: 35,1 millions. Il résulte d’un «effet combiné» entre l’augmentation des revenus provenant des biens immobiliers de l’APSA en Italie et à l’étranger et de la diminution des coûts générés par ces mêmes biens. Le document met toutefois en évidence certaines nouveautés telles que la prise en charge du patrimoine du Dicastère pour les Eglises orientales, l’accord avec le Vicariat pour le don des édifices de culte, et la création de «lots d’unités» pour réduire le nombre de logements vacants.

A ce jour, 4.234 unités immobilières sont gérées par l’APSA en Italie: 2.866 appartiennent à l’administration elle-même (1.367 à usage résidentiel, 395 à usage commercial); 1.368 appartiennent à d’autres organismes. A cet égard, il convient de souligner, en opposition à de fausses informations en circulation, que l’APSA paie directement et indirectement des impôts sur les biens immobiliers situés sur le territoire italien. En 2024, 6 millions d’euros ont été versés au titre de l’IMU (taxe sur la propriété) et 3,19 millions d’euros au titre de l’IRES (impôt sur le revenu des sociétés).

Parmi les points importants du bilan figurent les prestations de services, qui mobilisent environ 40% des ressources humaines.

La dernière partie du bilan retrace les projets lancés et suivis en 2024, comme la construction d’un système agrivoltaïque à Santa Maria di Galeria afin de parvenir à une exemplarité de transition énergétique grâce au soutien des énergies renouvelables.