
Il a été le premier à franchir la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre en portant la simple croix de bois des pèlerins de l’Année Sainte: dans la matinée du 9 juin, le Pape Léon XIV a conduit la procession des parti-cipants au Jubilé du Saint-Siège, depuis la salle Paul VI, où il l’a reçue des mains d’un jeune volontaire, jus-qu’à la basilique vaticane, où il a présidé la Messe en la mémoire liturgique de Marie, Mère de l’Eglise.
Cinq mille membres du clergé et laïcs — certains de ces derniers étaient accompagnés de leurs enfants — travaillant au service du Siège apostolique se sont réunis dans la grande Salle des audiences édifiée par Pier Luigi Nervi, afin de recevoir tout d’abord le sacrement de la Réconciliation dans l’atrium, avant d’écouter la méditation proposée par sœur Maria Gloria Riva, de la Congrégation des Adoratrices perpétuelles du Saint-Sacrement, en présence du Saint-Père. «Si nous travaillons en visant des horizons courts et médiocres, nous travaillons en vain — a averti la religieuse italienne — nous devons travailler en vue du grand horizon de la vie qui ne meurt pas: vivre en nous demandant à chaque instant si ce que nous faisons nous relie fermement à cette vérité qui est charité et éternité (voir Les Confessions de saint Augustin, Livre 7, 10.16): voilà ce que signifie espérer».
Pendant la Messe, lors de l’homélie, le Pape a souligné de son côté que «toute la fécondité de l’Eglise et du Saint-Siège dépend de la Croix du Christ. Autrement, ce ne serait qu’apparence, voire pire». Le Souverain Pontife a cité à titre d’exemple deux situations: «un prêtre qui porte personnellement une lourde croix en raison de son ministère, et qui pourtant se rend chaque jour à son bureau et s’efforce de faire son travail du mieux qu’il peut avec amour et foi, ce prêtre participe et contribue à la fécondité de l’Eglise. De même, un père ou une mère de famille qui vit une situation difficile à la maison, un enfant qui a des soucis, ou un parent malade, et qui poursuit son travail avec engagement, cet homme et cette femme sont féconds dans la fécondité de Marie et de l’Eglise».