
Tomaž Mavrič
Supérieur général de la Congrégation
de la Mission
Le Jubilé pour tous les chrétiens est un évènement spirituel. Nous, vincentiens, pouvons accentuer quelques lignes clefs pour mieux le vivre. Prenons en compte pour cela ce que les Saintes Ecritures nous disent du jubilé, ce que Saint Vincent nous a laissé comme enseignement pour le vivre, ce que notre héritage charismatique nous indique, ce que le magistère actuel du Pape François nous offre. Pour le faire pratiquement et avec méthode, je propose un décalogue du jubilé, sans prétendre être exhaustif.
1. Se souvenir avec gratitude
Parler de 400 ans d’histoire n’est pas une petite chose. C’est un fait historique. Dans le christianisme, le temps a une importance fondamentale1. Avec le temps qui passe, nous savons l’attention qu’il nous faut porter à l’immédiat, car habituellement les souvenirs s’effacent. C’est la raison de -l’exhortation de Paul à Timothée: «Fais mémoire de Jésus-Christ notre Seigneur». C’est un appel adressé à chacun à «exercer la mémoire de notre foi». Et ceci est davantage qu’un simple «souvenir», c’est quelque chose qui doit former une part de notre vie comme l’indique le Pape François dans Evangelii gaudium: «La mémoire est une dimension de notre foi… à l’image de la mémoire d’Israël2».
Le Jubilé est un temps d’action de grâces. Périodiquement, le peuple d’Israël faisait mémoire des actions de Dieu, surtout lorsqu’il s’était éloigné de Lui, pour que le souvenir reconnaissant des actions du Seigneur l’invite à retourner sur le bon chemin. Nous devons faire mémoire reconnaissante de l’action du Seigneur dans la vie de la Congrégation (chaque missionnaire), parce que, comme le dit le Pape François: «La vie chrétienne est avant tout la réponse reconnaissante à un Père généreux3». Notre histoire est l’histoire de tant de missionnaires fidèles, de quelques erreurs, d’œuvres apostoliques, de formation des prêtres et des laïcs, de difficultés, de l’évangélisation au cœur de l’Eglise, c’est l’histoire des pauvres. Saint Vincent était totalement convaincu que Dieu était l’auteur de la Compagnie: «Je n’avais jamais pensé à cela. C’est Dieu qui a tout fait… Lors-que je repense à cela et que je vois les tâches commencées par la Compagnie, cela me semble un rêve, je crois que je rêve4».
Faisons mémoire de ce que nous sommes, de nos origines, de notre identité et bénissons le Seigneur parce qu’il «a suscité cette Compagnie, comme toutes les autres, pour son amour et sa bienveillance5». Il faut regarder ce trésor avec les yeux ouverts et les entrailles de notre cœur, les yeux emplis de reconnaissance. Merci parce que je suis dans le sein de la Congrégation.
2. S’en remettre
à la Divine Providence
Un second trait de la spiritualité du Jubilé est la confiance dans la Providence, un thème très en lien avec le cœur du Fondateur. En le lisant, apparaît clairement le rôle qu’il donne à la providence: «Nous pouvons être certains de bien vivre notre joie éternelle en vivant et mourant au service des pauvres, dans les bras de la Providence et en renonçant à nous-mêmes pour suivre Jésus-Christ»6. La Congrégation de la Mission a cheminé «au pas de la Providence». «Lorsque nous revoyons toutes les choses principales qui sont arrivées dans cette compagnie, il semble, et ceci est éloquent, que si nous avions fait plus que nous avons fait, elles n’auraient pas toutes été bien faites. Je peux le dire de tout, sans aucune exception. C’est la raison pour laquelle j’ai cette dévotion particulière à suivre pas à pas l’adorable Providence de Dieu. Et mon unique consolation est qu’il me semble que c’est Notre Seigneur seulement qui l’a fait et qui fait continuellement les choses de cette petite compagnie».
Dans le contexte hébraïque, le Jubilé est né de la tradition sabbatique: les camps devaient être laissés en jachère, les esclaves devaient être libérés, les dettes annulées, et les propriétés perdues devaient revenir à leur propriétaire d’origine. Dans la Loi de Sainteté, que l’on trouve dans le Lévitique, sont concentrés les éléments de base de la relation d’Israël avec Dieu; sa confiance en Dieu qui donnera des provisions en abondance au peuple choisi, y compris lorsqu’il se reposait, sa reconnaissance du fait que nous sommes des administrateurs des dons de la création au lieu d’en être les propriétaires, ainsi que du respect des droits personnels et de la dignité humaine des élus de Dieu.
La docilité à la Providence, une vertu fondamentale pour le missionnaire des pauvres, signifie la confiance révérencielle devant le mystère de Dieu, révélé en Christ, pour qui vie, mort et résurrection sont inséparables. S’en remettre à la Providence n’est pas attendre de façon passive ce qui survient mais participer au projet de Dieu. Notre propre providence ne dérobe rien à la providence de Dieu. Bien plus, c’est sa manifestation. Y compris lorsque nous agissons, nous pouvons encore rendre grâce à Dieu des dons qu’il produit en nous. Aidons Dieu dans son plan de salut.
3. Vivre dans la fidélité
La fidélité est avant tout une question de cœur. Il est certainement très naturel de dire que le premier moyen d’être fidèle à la vocation, c’est l’amour. L’amour de Dieu et de notre vocation; l’amour de Saint Vincent et de la Congrégation; l’amour des confrères et de nos collaborateurs; l’amour des pauvres et du clergé; l’amour de la vocation des laïcs et des appelés aux ministères laïcs et de direction; l’amour des étrangers et des exclus.
Nous savons bien que nous vivons immergés dans l’appel de la culture du fragmentaire, du provisoire. De plus, la crise actuelle de la fidélité, en même temps, est liée à la crise d’identité et, avec la crise du sens d’appartenance aux institutions7. Saint Vincent a saisi l’urgence que nous, missionnaires, vivions la fidélité pour assurer l’évangélisation des pauvres, pour cela il a dit que «nous avons tous porté dans la compagnie la résolution de vivre et de mourir en elle; nous avons porté tout ce que nous sommes, de corps, d’âmes, de volonté, d’aptitudes. Pourquoi? Pour faire ce qu’a fait Jésus, pour sauver tout le monde»8.
Profitons de ce jubilé pour examiner notre fidélité. Il est bénéfique d’examiner le vœu de stabilité qui nous fait vivre une vie cohérente dans toutes les dimensions du charisme vincentien et de demander la graĉe de vivre et mourir dans cet état béni.
4. Rester profondément heureux
Nous sommes appelés à expérimenter et à démontrer que Dieu est capable de combler nos cœurs et de nous rendre heureux, sans que nous ayons besoin de chercher notre bonheur ailleurs que dans l’authentique fraternité vécue dans nos communautés qui alimentent notre joie; que notre don total au service de l’Eglise, les familles, les jeunes, les anciens, les pauvres, nous font nous réaliser comme personnes et donnent plénitude à notre vie. Nous comprenons la joie comme plénitude existentielle. Une des caractéristiques du Pontificat de François est la joie; l’exhortation n’étant pas en vain. Evangelii gaudium commence par ces paroles: «La joie de l’Evangile remplit le cœur et la vie entière de ceux qui se retrouvent avec Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ naît et renaît la joie»9.
Nous parlons de «jubilé», la parole exprime en elle-même la joie. Il n’y a pas de raisons d’avoir des visages tristes, pessimistes, pour l’acédie, la léthargie, les routines, les médiocrités. «En t’appelant, Dieu te dit: “Tu es important pour moi, je t’aime, en toi j’ai confiance”. Jésus nous dit ceci à chacun d’entre nous! C’est la raison de notre joie. La joie du moment durant lequel Jésus nous a regardé. Comprendre et sentir cela est le secret de notre joie. Se sentir aimé de Dieu, sentir que pour lui nous ne sommes pas des numéros mais des personnes; et sentir qu’il est celui qui nous appelle10».
Nous pensons: avec ma vocation, avec mon charisme, y-a-t-il un motif pour être heureux? Combien de monde Jésus a-t-il enchanté? Qui m’appelle frère? Que dois-je faire pour entrer dans ta communauté? Ceux qui entrent en contact avec nous ou visitent nos maisons, nos paroisses, nos maisons de formation, expérimentent-ils quelque chose de différent? Ou voient-ils tout identique?
5. Embrasser la réconciliation
L’année jubilaire nous invite à expérimenter l’amour réconciliateur de Dieu et à le proclamer aux autres. La joie de vivre et d’être en mission en communauté s’érode souvent par des sentiments blessés, des conversations agressives, des blagues et des paroles malheureuses. Les personnes blessées blessent souvent les autres. Les différences personnelles peuvent devenir progressivement une «guerre froide» ou un conflit ouvert, à moins que les blessures ne soient traitées avec le baume du pardon et par la pratique de la réconciliation.
Dans ses racines bibliques le jubilé est un temps spécial dans lequel nous demandons la remise des dettes, on faisait des sacrifices d’expiation et on faisait la promotion de la réconciliation avec Dieu et avec le prochain. C’est simplement une occasion salutaire pour communiquer aux autres l’amour de Dieu qui soigne. Nous portons tous des blessures et des cicatrices et nous avons besoin de soin. Que ce soit une année de pardon et une année où nous serons pardonnés. Pour larguer les amarres et nous libérer. Sentir en nous-mêmes que nous grandissons en unité, en intégrité et en réconciliation avec nous-même, avec les autres, avec la création et avec Dieu.
Comme chrétiens vincentiens, nous sommes invités à être d’authentiques témoins «pèlerins d’espérance» qui marchent vers le Seigneur, qui ouvrent leurs bras à son pardon, des bras de miséricorde ouverts aussi aux frères, qui espèrent aussi que paraisse l’annonce de l’Evangile.
6. Etre pèlerin
avec les pauvres
Le pèlerinage caractérise un jubilé. De fait, sont établis des lieux vers où se diriger avec foi pour atteindre l’indulgence. De nombreuses personnes font de longs voyages. Cet aspect du jubilé nous rapproche de la dynamique du chemin et de l’expérience de la marche.
Le jubilé ecclésial convoqué par le Pape François a comme thème: pèlerins d’espérance. Dans sa lettre à l’occasion du carême de cette année, nous lisons: «Le sujet du jubilé évoque le long voyage du peuple d’Israël vers la terre promise, contée par le livre de l’Exode; le difficile chemin de l’esclavage à la liberté, voulu et guidé par le Seigneur, qui aime son peuple et lui demeure toujours fidèle. Nous pouvons nous souvenir de l’exode biblique sans penser à tant de frères et de sœurs qui fuient des situations de misère et de violence, cherchant une vie meilleure pour eux et leurs êtres chers. Surgit là un premier appel à la conversion, parce que nous sommes tous pèlerins dans la vie. Lorsque nous pouvons nous demander: comment je me laisse interpeller par cette condition? Suis-je réellement en chemin ou un peu paralysé, statique, apeuré et manquant d’espérance ou satisfait dans ma zone de confort? Est-ce que je cherche des chemins de libération pour les situations de péché et de manque de dignité? Nous aurions un bon exercice de carême en nous confrontant avec la réalité concrète de quelque migrant ou pèlerin, le laissant m’interpeller, pour découvrir que Dieu nous demande, pour être de meilleurs marcheurs jusqu’à la maison du Père? Voilà un bon examen pour un homme de pèlerinage».
Pour nous, le pèlerinage le plus approprié est d’aller vers les pauvres. En eux, plus qu’en tout autre lieu, nous rencontrons Dieu. Le Seigneur nous attend dans les pauvres. Il s’agit d’un pèlerinage très vincentien, très charismatique, ou très long parce que les pauvres sont proches.
7. Que la prière retrouve
sa vigueur
Saint Vincent appelle les missionnaires à se revêtir de l’esprit du Christ qui s’en remet entièrement au Père et est constamment devant Lui en prière. La prière sera la source efficace dans tout ce que nous ferons: «Donnez-moi un homme d’oraison et il sera capable de tout» (xi, 778). Saint Vincent a été un mystique: il s’est alimenté de la Parole, il lisait l’Evangile. La Congrégation durera tandis qu’elle pratiquera fidèlement la prière (cf. svp xi, 778). Constatant cela, il n’y a aucun doute de la relation intrinsèque entre l’oraison et la Congrégation. Le missionnaire n’est pas un contemplatif, dans le sens juridique et rigoureux de la parole, comme un moine qui investit les heures principalement dans la prière silencieuse et cachée dans un monastère, mais il n’est pas non plus un homme qui se perd dans l’activité apostolique. La contemplation et l’apostolat sont unis dans la vie du missionnaire, elles se nourrissent entre elles et s’interpellent l’une l’autre, se répercutant l’une sur l’autre. Nos Constitutions (n. 42) nous invitent à être des contemplatifs dans l’action et des apôtres dans la prière. Les références du Fondateur dans les conférences sont multiples et ses écrits insistent sur l’esprit de prière qui doit marquer la vie du missionnaire.
Pour un vincentien, la Parole de Dieu est la lumière de ses pas. Un charisme (le nôtre aussi!) est un rayon de lumière qui émane de la Parole de Dieu et qui illumine une réalité humaine qui a besoin de rédemption. Sans la Parole de Dieu, il n’y a pas d’évangélisation des pauvres, et il n’y aura pas d’évangélisation des pauvres sans oraison. Le théologien Gustavo Gutiérez l’affirme très bien: «Nous voudrions éviter que les pauvres nous lancent à la figure le reproche pour une parole qui n’a pas su avant d’écouter et de compatir, être sensible aux souffrances des autres». Nous pouvons décevoir les pauvres si nous ne sommes pas des hommes d’oraison.
Le Jubilé est un temps de grâce et d’oraison, un temps opportun pour retrouver le désir d’être en présence du Seigneur, de l’écouter et l’adorer. Nous sommes notre prière.
8. Prêcher et pratiquer
la justice
Le charisme vincentien est prophétique. Le prophète est quelqu’un qui est arrivé, altéré, capable de voir des signes là où les autres ne voient que des choses, et il offre des alternatives là où il est envoyé. La Congrégation a un charisme qui la situe au cœur de l’histoire, là où survient la vie des gens. Ce qui est nôtre n’est pas des vêtements extérieurs, ni des liturgies pompeuses, ni des spiritualités désincarnées. La Congrégation ne peut en même temps, regretter le passé, et ignorer le moment présent, se désinstaller, ni se décentrer de sa mission. Parfois, nous ignorons ou faisons disparaître la dimension sociale propre du charisme et nous finissons dans le culte et les pratiques pieuses.
Aujourd’hui, la Congrégation est présente dans de nombreuses parties du monde. Elle est — comme l’Eglise — une dans la diversité des cultures, peuples, langues et cosmovisions. Cette diversité est une de ses richesses. Le charisme est un seul et possède une force unificatrice surprenante. Partout où la Congrégation est présente, nous faisons en sorte que soit entendu l’appel des pauvres et le cri de la terre. Chaque époque a sa voix. Il y aura toujours des défis, il y aura toujours des pauvres, il y aura toujours des chemins propédeutiques pour la mission.
Nous sommes appelés à prêcher et pratiquer la justice, c’est un impératif du charisme.
9. Marcher dans l’espérance
Le Jubilé vincentien coïncide avec celui de l’Eglise. Dans la Congrégation «nous avons besoin que surabonde l’espérance11». Le Pape François anime toute l’Eglise à être porteuse d’espérance au milieu des réalités sociales qui tentent de détruire l’espérance chez tant d’hommes et de femmes de notre société: «Durant l’année jubilaire, nous sommes appelés à être des signes tangibles d’espérance pour tant d’hommes et de femmes qui vivent dans des conditions de manque12». Il présente diverses situations de la société qui deviennent des «lieux théologiques» dans lesquels nous pouvons vivre profondément le charisme et le service qui nous animent à être porteurs d’espérance dans des réalités proches de notre société: parmi les jeunes, les personnes âgées, les prisonniers, les malades, les migrants et les pauvres.
Lorsque nous parlons d’espérance, nous ne parlons pas d’optimisme, mais de la vertu théologale qui nous met en mouvement et nous fait marcher. A notre époque, il y a besoin de l’esprit jubilaire! L’espérance nous presse d’être à la hauteur des réalités actuelles pour savoir vivre sans désespérer, avec réalisme et ténacité évangélique au côté des hommes et des femmes de notre temps. Nous pouvons rencontrer les personnes sans fausses ni mauvaises nouvelles, mais comme porteurs d’espérance.
Pour Saint Vincent, la confiance en la providence est la clef pour trouver sens lorsque nous affrontons parfois les tragiques tensions de l’expérience humaine: abondance et pauvreté, santé et maladie, grâce et péché, paix et violence, amour et haine, ordre et chaos, planification et désorganisation. Le missionnaire, pensait Saint Vincent, proclame l’espérance, la bonne nouvelle, même dans l’obscurité. Les hommes et les femmes dont les vies témoignent du sens et peuvent parler de façon sensée sont des ministres de la Providence.
L’espérance chrétienne est appelée à s’engager avec la réalité, avec cette réalité où le Royaume de Dieu vient. C’est exactement ce que signifie pour un vincentien «annoncer une année de grâce du Seigneur».
10. Promouvoir la conversion écologique
Cela pourrait paraître un thème à la mode dans l’Eglise (et bien au-delà), cependant, il s’agit d’une clameur inscrite dans la foi chrétienne. Le Jubilé nous rappelle que le charisme vincentien, aujourd’hui comme l’origine, s’appuie sur le discernement des signes des temps et s’exprime dans la créativité de ses réponses. Il conjugue l’évangélisation avec la charité; la prédication avec la promotion: dimensions d’une même action missionnaire qui cherche le salut de tout homme et de tout homme au service du Royaume.
Le Lévitique (25, 18-21) est un texte paradigmatique pour interpréter le jubilé et nous donne une série de lois sociales dans le contexte israélite. L’année sabbatique se célèbrait comme volonté divine et, durant ce temps, on laissait reposer la terre, on libérait les esclaves hébreux, on -effaçait les dettes. Un clair reflet d’une sensibilité sociale et d’une occasion commune pour recommencer.
La conversion écologique est étroitement reliée au charisme vincentien. Avec le concept «d’écologie intégrale», le Pape François propose une nouvelle attention qui met en avant l’inséparable «préoccupation pour la nature, la justice avec les pauvres, l’engagement avec la société et la paix intérieure» (ls 10, 2), qui récupère «les différents niveaux d’équilibre écologique, l’intérieur, avec soi-même, le solidaire, avec les autres; le naturel, avec tous les êtres vivants; le spirituel, avec Dieu» (ls 210), et qui prend conscience de la responsabilité de chacun de nous, envers soi-même, envers le prochain, envers la société, envers la création et envers le Créateur. Le Jubilé vincentien implique la conversion écologique.
1 Tertio millenio adveniente, n. 10.
2Evangelii gaudium n. 13.
3Audience générale, 27 juin 2018.
4Saint Vincent de Paul xi, 326.
5 svp xii, 262.
6 svp iii, 359.
7Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, Le don de la fidélité, la joie et la persévérance, n. 15.
8Ibid.
9Evangelii gaudium, n. 1.
10François. Authentiques et cohérents. Rencontre avec les séminaristes, novices masculins et féminins. Rome, le 6 juillet 2013 dans «L’Osservatore Romano», 8-9 juillet 2013, cliii (155), p. 6.
11Spes non confundit, n. 18.
12Spes non confundit, n. 10.