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Assemblée plénière à Lourdes

Le cardinal Aveline nouveau président de la C ef

 Le cardinal Aveline nouveau président de la C ef  FRA-004
07 avril 2025

Les évêques de France, réunis lors de leur Assemblée plénière de printemps, à Lourdes, ont élu le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, nouveau président de la Conférence des évêques de France (Cef). Elu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois, il prendra ses fonctions le 1er juillet prochain, succédant à Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims. En outre, Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, et Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise, ont été élus vice-présidents. Enfin, le père Christophe Le Sourt, jusqu’à présent délégué national pour les relations avec le judaïsme au sein de la Cef, remplace Mgr Hugues de Woillemont au poste de secrétaire général.

Organisée du 1er au 4 avril au sanc-tuaire marial, l’assemblée a été précédée par un jour et demi de session d’évaluation et de perspective sur la lutte contre les violences sexuelles dans l’Eglise. A cette occasion, les évêques de France ont tenu à adresser un message aux fidèles catholiques sur ce sujet, afin d’encourager chacun à la conversion des cœurs et des intelligences. Ils invitent à ce que ce texte soit lu ou distribué dans les paroisses. «Agissons ensemble pour rendre notre Eglise plus sûre — exhorte l’épiscopat — nous avons besoin de la vigilance et de l’engagement de chacune et chacun de vous pour que notre Eglise affronte cette crise en se laissant transformer». Avec le secrétariat général de l’enseignement catholique, avec les congrégations religieuses enseignantes, les évêques encouragent les personnes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles dans des établissements scolaires à se signaler à la justice et à prendre contact avec France Victimes ou les cellules d’écoute des diocèses.

«Nous avons complété nos processus de lutte contre les violences sexuelles dans l’Eglise par un processus nouveau destiné aux personnes qui ont été agressées ou seraient agressées à l’âge adulte — a indiqué Mgr de Moulins-Beaufort dans son discours de clôture — nous l’avons voulu le plus près possible de ce que les institutions de notre pays exigent et rendent possible. Nous ne cherchons pas à créer une justice différente. Nous voulons, selon les indications qui nous avaient été données par le groupe de travail ad hoc, en novembre 2023, accueillir au mieux les personnes qui seraient victimes et leur apporter le soutien nécessaire vers la justice, celle de notre pays et celle de l’Eglise».

Accompagnement des victimes adultes

Pour répondre à ces objectifs, la Cef a décidé la mise en place de cellules d’écoute à l’échelle diocésaine ou provinciale, chargées de recevoir les personnes plaignantes, de les écouter, d’entendre leurs demandes, et de les soutenir dans les démarches nécessaires pour obtenir justice lorsqu’il y a lieu. Il s’agira de personnes formées et coordonnées à l’échelle nationale, mais réparties dans les diocèses ou les provinces. Elles accompagneront les personnes jusqu’à la justice étatique ou canonique. «Mais nous ne voulons pas laisser des souffrances non prises en charge — a ajouté l’archevêque de Reims — c’est pourquoi, lorsque la justice, quelle qu’elle soit, ne pourra s’exercer, pour cause de prescription, de mort du mis en cause, de faits indubitables et cependant insuffisamment caractérisés pour la justice, nous avons décidé de solliciter des médiateurs professionnels».