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Joue de l'orgue et tu seras accueilli(e)

 Suona l’organo e sarai accolto  DCM-004
05 avril 2025

L'abbaye Notre-Dame de Jouarre est une antique et célèbre abbaye française, située à 70 km de Paris, aujourd’hui encore habitée par une communauté de moniales bénédictines qui vivent selon la règle de saint Benoît, ora et labora.

Les moniales tiennent beaucoup à l'orgue de leur église, qui est un très précieux Mutin-Cavaillé-Coll, un nom qui, au XIXème siècle et jusqu'au début des années 1930, signifiait l'excellence des facteurs d'orgue : Aristide Cavaillé-Coll fut l'un des plus célèbres facteurs d'orgues de tous les temps; Charles Mutin, un brillant étudiant qui entra comme apprenti à la Maison Cavaillé à l'âge de 14 ans et qui, grâce à son talent, devint le successeur du Maestro,  releva par la suite la manufacture, dont il garda le nom tout en l’associant au sien.

Le fait est qu’aujourd’hui il n'y a plus beaucoup de facteurs d'orgues. Et il y a un manque de « religieuses capables d'apporter leur soutien et de chanter », reconnaissent-elles elles-mêmes.

Ainsi, depuis quelques années, la communauté monastique de Jouarre expérimente une formule particulière d'hospitalité : celle qui s'exerce autour de son orgue et du service de sa liturgie.

Depuis quelque temps, sur leur site Internet (abbayejouarre.org) se trouve bien en évidence l'annonce fixe, toujours actuelle ! : « Nous sommes à la recherche de personnes prêtes à assurer ponctuellement ou régulièrement le précieux service d'organiste auprès de la communauté ».

Il n'y a pas de rémunération, il y a un échange de « bons services » : les bénédictines proposent des séjours avec accès gratuit à leur Mutin-Cavaillé Coll (13 registres sur 2 claviers-pédales), les hôtes trouvent au monastère un lieu de recueillement, le gîte et le couvert, ainsi que le précieux orgue « pour travailler, et un espace liturgique vivant pour mettre leurs talents au service du Seigneur et de leurs frères ».

Jusqu'à présent, tout le monde est heureux et satisfait. « Nous avons touché la vraie profondeur de ce que l’on appelle 'échange' : rien de marchand dans ce mot ainsi vécu, mais la  pure gratuité où chacun accueille en l'autre ce qu'il a de meilleur », écrivent les moniales.

Et encore : « La variété d’organistes est, pour une communauté stable comme l’est une communauté bénédictine, une réelle richesse : chacun, selon son talent, apportant dans la liturgie sa note personnelle. Nous avons alors découvert de brefs temps de méditation musicale après Vêpres, des somptueuses improvisations avant  les antiennes et des morceaux faisant sonner notre orgue comme rarement. Nous n’interrompons pas l’expérience pour autant !  Alors : avis aux amateurs ! »

Et à ce point, une liste des indications matérielles précises, exprimées avec une bonne dose d'esprit : nous sommes à Jouarre, on y arrive en train à partir de la gare de l’Est de Paris (direction Château-Thierry), de la gare au monastère il faut dix minutes en voiture ou en navette (ou 40 minutes à pied en montant la côte !). Nous prenons en charge votre hébergement et vos repas. Vous pouvez, en dehors des offices et temps de silence pour la prière privée, travailler sur notre orgue.

Horaire de base en semaine : laudes-messe à 8h45, vêpres à 17h45, sans parler les vigiles à 5h30 ! ! ! (selon votre « ardeur matinale »).  Le dimanche : messe à 9h45, vêpres à 17h00.

La description de l'orgue est minutieuse, pour que l’on ne dise pas que l'engagement n'est pas clair : manuels, pédalier, ambitus du pédalier etc etc.

Sollicitation finale : l'organiste serait utile le week-end pour la messe du dimanche et les vêpres (éventuellement) ; lors des solennités et des fête en semaine pour la Messe et les vêpres (éventuellement).