Une autre première fois

Un autre pas vers le démasculinisation de l'Eglise. Pour la première fois, deux femmes entrent au Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode, rompant ainsi avec une tradition qui voulait que ce rôle soit réservé aux évêques.

Sœur Simona Brambilla et María Lía Zervino ont été en effet choisies comme membre de nomination pontificale par le Pape François qui, dès qu'il en a l'occasion, répète que là où les femmes ont été insérées dans le gouvernement de l'Eglise, les choses fonctionnent mieux qu'auparavant.

Cette fois, il s’agit d'une religieuse et d'une laïque.

Sœur Simona Brambilla, missionnaire de la Consolata, est un exemple de leadership féminin fondé sur la foi, la compétence, l'engagement et l'empathie. Italienne, titulaire d'un diplôme d'infirmière, et d'une licence en psychologie de la Grégorienne, elle a été missionnaire au Mozambique et supérieure générale de sa congrégation. Elle a participé au synode sur la synodalité, dans laquelle elle croit profondément. Elle représente la primauté de la femme dans l'Eglise. Le 8 juillet 2019, le Pape a nommé pour la première fois sept femmes (sœur Simona Brambilla et six autres femmes) membres du Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. Puis, le 7 octobre 2023, il l'a choisie comme secrétaire du dicastère, deuxième femme à occuper cette charge au sein de la Curie romaine après Alessandra Smerilli au Dicastère pour le service du développement humain intégral.

María Lía Zervino est une personnalité de premier plan dans le panorama ecclésial international. Sociologue argentine, elle est une « servidora » (elle appartient à une association de femmes consacrées) et est l’ancienne présidente de l'umofc , un réseau qui rassemble 8 millions de femmes issues de 100 organisations catholiques dans plus de 50 pays du monde. Sa nomination, en 2022, comme consultante du Dicastère pour les évêques avec sœur Raffaella Petrini et sœur Yvonne Reungoat a déjà marqué une étape importante : elles ont en effet été les premières femmes à être impliquées dans le processus de sélection des évêques, une tâche traditionnellement confiée aux hommes. Elle est également consultante du Dicastère pour le dialogue interreligieux et fait partie du Conseil du Mouvement Laudato si'.