Contre l’indifférence pour garantir la dignité de chaque personne

L’action de ceux «qui s’impliquent» pour «soulager les souffrances des migrants, pour les sauver et les intégrer» est «la bienvenue». En effet «cette générosité est en harmonie avec l’Evangile, qui invite à faire du bien à tous et de façon spéciale aux derniers, aux plus pauvres, aux plus marginalisés, aux personnes malades, aux personnes en danger». C’est ce qu’a déclaré le Pape François à la délégation de l’organisation sans but lucratif d’utilité sociale «ResQ-People Saving People», reçue en audience dans la matinée du 11 décembre, dans la salle Paul vi. Nous publions ci-dessous le discours du Saint-Père:

Chers frères et sœurs,

C’est avec plaisir que je vous souhaite la bienvenue et je vous félicite pour l’action méritoire que vous accomplissez en faveur des migrants qui traversent la mer Méditerranée et des personnes qui parcourent la route des Balkans. Merci! En effet, le sauvetage de ceux qui risquent de sombrer sur des embarcations de fortune, tout comme le premier accueil de ceux qui arrivent en Europe au terme d’un long voyage semé de dangers, est une tâche tout à fait nécessaire. L’action menée par votre organisation a pour objectif de sauver des vies humaines: les vies de personnes fuyant des lieux où sévissent de graves conflits, qui souvent entraînent des crises humanitaires et la violation des droits humains fondamentaux.

Face au drame des migrants forcés, qui malheureusement parfois se transforme en tragédie, vous n’êtes pas restés indifférents, et vous vous êtes demandé: qu’est-ce que je peux faire, qu’est-ce que nous pouvons faire? Vous ne détournez pas le regard. A la base de cette attitude, il y a la conviction que chaque être humain est unique et que sa dignité est inviolable, quelle que soit sa nationalité, sa couleur de peau, son opinion politique et sa religion.

Malheureusement, de nombreuses fois, cela ne se passe ainsi et de nombreuses vies sont exploitées, rejetées, abusées, réduites en esclavage. Et face à l’ampleur et à la complexité du phénomène migratoire, les autorités civiles ne parviennent pas toujours à assumer leurs responsabilités.

L’action de ceux qui ne se contentent pas d’observer les choses, en critiquant de loin, mais qui s’impliquent, est donc bienvenue, en offrant un peu de leur temps, de leur ingéniosité et de leurs ressources pour soulager les souffrances des migrants, pour les sauver, les accueillir et les intégrer. Le migrant doit être accueilli, accompagné, promu et intégré. Cette générosité, cette activité est en harmonie avec l’Evangile, qui invite à faire du bien à tous et de façon spéciale aux derniers, aux plus pauvres, aux plus marginalisés, aux personnes malades, aux personnes en danger.

Chers amis, chères amies, allez de l’avant! Que Marie, Secours des migrants, vous assiste dans votre tâche. Je vous bénis et vous accompagne de ma prière. Et je vous demander, s’il vous plaît, de prier pour moi. Merci.