· Cité du Vatican ·

Promesse de bonheur

 Promesse  de bonheur  FRA-048
28 novembre 2024

L’évangile de ce premier dimanche de l’Avent fait le tuilage avec les textes de la fin de l’année précédente: décor apocalyptique, événements effrayants, terreur. Mais l’invitation n’est pas de céder à la peur mais de se redresser et de relever la tête. L’enjeu est de se «tenir debout devant le Fils de l’homme». Indications qui donnent le sens de la veille active à laquelle nous sommes invités: la confiance qui l’emporte sur la panique quoi qu’il advienne. En ces temps troublés, il est bon de l’entendre. La deuxième lecture donne quelques indications sur la teneur de cette veille active: «un amour de plus en plus intense et débordant», entre nous mais aussi «à l’égard de tous», qui ouvre à l’infini et interdit un entre-soi d’autant plus confortant et rassurant que le monde nous semble menaçant. C’est la grâce que Paul demande au Seigneur pour les destinataires de sa lettre, à l’image de l’amour qu’il a pour eux. On peut entendre en arrière-plan l’amour que le Christ a pour lui, Paul, et pour chacun(e) de nous. C’est ainsi, dans cette fraternité universelle, que la grâce affermit nos cœurs, «les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père». On comprend mieux ce que désigne la promesse de bonheur évoquée dans la première lecture et la justice qui y est liée. Quand les destinataires de la promesse la comprennent comme un repli contre le reste du monde, c’est le malheur qu’ils apportent et l’Alliance qu’ils piétinent. Devant ce déferlement de violence, redressons la tête et décidons résolument d’aimer sans frontière dans la confiance que quoiqu’il advienne, comme l’écrivait Etty Hillesum, «on n’est dans les griffes de personne tant qu’on est dans Ses bras». Seront irréprochables devant Dieu ceux qui ne sont pas tant préoccupés de leur propre salut que de celui des autres, du «salut du monde» comme nous le proclamons en introduction de la liturgie eucharistique, confiants en une promesse de bonheur qui déborde largement toute clôture jalouse.

* Aumônier national catholique des prisons
de France et d’Outre-Mer

Le Christ, ma vieillesse et la joie

Je vieillis, c’est naturel, mais reste jeune car l’Espérance

mène, jour après jour, mon existence, depuis ma conversion;

le Christ m’ouvre à aider Dieu à Sa nouvelle Création,

à bâtir, demain, l’Eden en notre Cité, une délivrance.

Notre Cité et les chrétiens

Je suis en notre belle Cité impie, marginalisé;

ma foi est attaquée par leurs faux dieux légalisés;

mon choix d’être Vivant, me fait quitter mon armure, mes prisons;

mon être sera illuminé par l’Esprit, ma guérison.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 1er décembre,
ier Dimanche de l’Avent

Première lecture: Jr 33, 14-16;

Psaume: 24

Deuxième lecture: 1 Th 3, 12-4,2;

Evangile: Lc 21, 25-28.34-36.

Bruno Lachnitt*