Le 26 décembre, jour de la saint Etienne, le Pape François ouvrira la Porte Sainte de la prison de Rebibbia, à Rome. Le Souverain Pontife souhaite s’y rendre en tant que «pèlerin d’espérance» afin de se rapprocher symboliquement des détenus de toutes les prisons du monde. C’est ce qu’a annoncé dans la matinée du 28 octobre à la salle de presse du Saint-Siège Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, lors de la conférence sur les évènements jubilaires. C’était l’Evêque de Rome lui-même qui avait annoncé ce geste, signe tangible de l’espérance qu’apporte l’Année Sainte, dans la bulle d'indiction Spes non confundit.
«Au cours de l’Année Jubilaire, nous serons appelés à être des signes tangibles d’espérance pour de nombreux frères et sœurs qui vivent dans des conditions de détresse. Je pense aux détenus qui, privés de liberté, éprouvent chaque jour, en plus de la dureté de la réclusion, le vide affectif, les restrictions imposées et, dans de nombreux cas, le manque de respect» avait-il écrit. Il proposait donc «aux gouvernements de prendre, en cette Année Jubilaire, des initiatives qui redonnent espoir; des formes d’amnistie ou de remise de peine visant à aider les personnes à retrouver confiance en elles-mêmes et dans la société; des parcours de réinsertion dans la communauté auxquels corresponde un engagement concret dans le respect des lois» (Spes non confundit, n. 10). C’est dans cette perspective que le 11 septembre dernier, un accord a été signé avec le ministre de la Justice de la République italienne, Carlo Nordio, et le commissaire du gouvernement, Roberto Gualtieri, afin de rendre effectives, au cours de l’Année Jubilaire, des formes de réinsertion pour plusieurs détenus en les impliquant dans des activités d’engagement social.