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Marie-Léonie Paradis fondatrice des Petites sœurs de la Sainte-Famille

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24 octobre 2024

La bienheureuse Marie-Léonie, dans le siècle Virginie Alodie Paradis, naît le 12 mai 1840 au Canada, en Acadie, alors rattachée au diocèse de Montréal, et est baptisée le jour même de sa naissance. Troisième d’une fratrie de six enfants, elle reçoit de ses parents une éducation chrétienne qui lui fait développer une personnalité encline à la charité envers son prochain. A l’âge de 9 ans, elle entre au pensionnat de la congrégation de Notre-Dame à Laprairie, où elle reçoit les autres sacrements de l’initiation chrétienne; c’est à cette période que sa vocation religieuse commence à se développer.

Le 21 février 1854, à l'âge de 13 ans, Virginie entre comme postulante au couvent des sœurs marianistes à Saint-Laurent (Mont-réal). Elle revêt l’habit religieux le 19 février 1855 et, malgré sa santé fragile, le 22 août 1857, elle fait sa profession solennelle en présence du bienheureux Basile Moreau, fondateur de la Congrégation de Sainte-Croix, prenant le nom de Marie-de-Sainte-Léonie.

Destinée à l’éducation de la jeunesse, elle sert dans plusieurs couvents au Canada jusqu’en 1862, date à laquelle elle est envoyée dans un couvent à New-York, où elle reste 8 ans.

En 1870, avec l’approbation de son père spirituel et de sa supérieure générale, elle s’unit à la province de l’Indiana, qui s’était séparée de la Congrégation marianiste en 1869. En 1874, elle est envoyée au Collège Saint-Joseph à Memramcook, au Canada, où, avec l’accompagnement spirituel et l’aide déterminante du père Camille Lefebvre, provincial de la Congrégation, le projet vocationnel de la jeune Canadienne connaît une évolution décisive.

Grâce à ses qualités humaines et à sa ferveur dans la vie religieuse, un petit groupe de jeunes filles désireuses d’embrasser la vie religieuse se crée rapidement autour d’elle.

Mgr Edouard-Charles Fabre, alors évêque de Montréal, l’invite à fonder avec les jeunes une petite communauté dédiée à accomplir son œuvre dans les collèges des pères de Sainte-Croix présents dans le diocèse.

Le 13 mai 1880 est officiellement fondé le nouvel Institut des petites sœurs de la Sainte-Famille.

En 1895, elle est envoyée dans la ville de Sherbrooke avec les premières consacrées et est accueillie par l'évêque de la ville, Mgr Paul LaRocque, et donne vie à ce qui deviendra la future maison-mère des Petites sœurs de la Sainte-Famille. La grande aspiration de la fondatrice à mettre sa vie au service des prêtres peut ainsi se réaliser pleinement. Libérée de toutes ses obligations envers sa Congrégation d’origine par le Pape Pie x, elle revêt définitivement l’habit du nouvel institut le 1er mai 1905 et, au cours de sa vie, voit grandir l'Œuvre qu'elle a fondée et qui se diffuse rapidement avec l'ouverture de nombreuses maisons dans les diocèses du Canada et des Etats-Unis.

Atteinte d'un cancer du poumon, mère Marie-Léonie meurt le 3 mai 1912, à l'âge de 72 ans, le jour même où elle reçoit l'autorisation d'imprimer la «Petite Règle» destinée à ses sœurs, qu'elle a attendue pendant vingt ans.