Nous pouvons entendre pour nous la question posée par Josué au peuple d'Israël: qui voulons nous servir ? Par exemple Dieu ou l'argent? Jésus nous dit que nous ne pouvons pas servir les deux à la fois. Le choix de qui nous voulons servir peut nous conduire vers la vie ou la mort. Ce qui permet au peuple de dire que servir Dieu mène vers la vie, c'est la mémoire qu’il tient de Lui sa liberté. La question posée aux apôtres dans l’évangile est du même ordre: «Voulez-vous partir, vous aussi?» Ce que Jésus vient de dire est rude: le vrai pain venu du ciel, c'est sa chair donnée pour la vie du monde. Beaucoup, qui le suivaient jusque-là, cessent de l’accompagner. Alors il se retourne vers les douze et leur pose cette question. Pierre répond: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu». Qu'est ce qui lui permet cette réponse malgré la rudesse des paroles de Jésus? Ce qui fait sans doute la différence, c'est ce qu’ils ont partagé avec lui depuis le début sur les chemins de Galilée, ce dont ils ont été les témoins, cette parole de miséricorde qui a remis en route tant de blessés de la vie, les signes qu'il a faits, ce témoignage de l'amour de Dieu qu'ils ont reconnu en lui. C'est là-dessus qu'ils prennent appui, comme le peuple d'Israël dans la première lecture, pour passer par-dessus ces paroles irrecevables et poser quand même cet acte de foi fondé sur la relecture de tous ces mois passés avec lui. De quoi pouvons-nous faire mémoire qui nous indique de quel côté se trouve la vraie vie? Quelles rencontres sur notre route nous ont fait signe, nous ont ouvert des perspectives nouvelles que nous ne soupçonnions pas, nous ont révélé que le chemin de la vraie vie n'était peut-être pas là où nous voulions le chercher. Sur quoi chacun de nous peut-il prendre appui aujourd'hui pour décider de servir Dieu, c'est à dire aussi ses frères, parce que l'un ne va pas sans l'autre?
* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer
Dieu, le Christ et l’Hostie
Grâce à Dieu, je crois, ouvre mon âme
à l’Amour de Jésus-Christ,
à Son regard sur l’Humain, consolateur
et fraternel;
communier, c’est partager la vie de Jésus,
je l’écris;
en l’Hostie, je reçois, déjà sur terre,
la Vie Eternelle.
Dieu, la Cité et ma femme
Pour être fidèle à Dieu, je refuse les idoles de notre temps,
et Lui offre amour et confiance;
chaque jour je L’écoute, L’entends;
mes décisions d’être charité influencent
ma femme, mes proches,
elles doivent être renouvelées tous les jours; du Christ, je m’approche.
Franck Widro
L’Evangile en poche
Dimanche 25 août, xxie du Temps ordinaire
Première lecture: Js 24, 1-2.15-17.18;
Psaume: 33
Deuxième lecture: Ep 5, 21-32;
Evangile: Jn 6, 60-69.
Bruno Lachnitt*