· Cité du Vatican ·

L’Evangile en poche

La parole de Dieu, nourriture qui nous humanise

 La parole de Dieu,  nourriture  qui nous humanise  FRA-033
08 août 2024

L’évangile de ce dimanche est difficile, irrecevable pour quelqu’un d’étranger à la culture chrétienne. Peu après, Jean signale que beaucoup quittèrent Jésus et cessèrent de le suivre. Depuis plusieurs dimanches nous sommes dans ce chapitre 6 de Jean sur le pain de vie, et nous avons pointé ce qu’il y a de plus essentiel qui nourrit l’homme, la parole de Dieu, cette nourriture qui nous humanise. Si le pain nous permet de subsister, être homme, c’est beaucoup plus. On peut même parfois abîmer sa propre humanité, et celle des autres pour se procurer du pain ou des choses matérielles. Ce qui nourrit ce qu’il y a de plus précieux en nous, c’est la Parole qui sort de la bouche de Dieu. Or cette Parole s’est faite chair. C’est le cœur de notre foi, mais c’est aussi difficile à comprendre. Comment un homme peut-il être la Parole de Dieu? La Parole, c’est ce qui engage: quand on dit: je te donne ma parole, c’est ce qu’on a de mieux qu’on met dans la balance. Et quand on dit de quelqu’un qu’il n’a pas de parole, c’est qu’on ne peut pas compter sur lui. Dieu, on peut compter sur lui, et il engage tout son être en Jésus-Christ. C’est par sa Parole que nous existons, et dire que Jésus, le Christ, est la Parole de Dieu, c’est dire qu’en lui, Dieu est complètement engagé vis-à-vis de nous, et qu’il nous révèle pleinement quel est le vrai visage de Dieu et à quel point nous pouvons compter sur lui: jusqu’à donner sa vie pour nous. Le corps et le sang du Seigneur sont inséparables du don de sa vie pour nous: Jésus n’aurait pas au cours d’un repas, pris du pain pour le rompre et dire «ceci est mon corps livré pour vous», puis la coupe donnée aux disciples en disant «ceci est mon sang versé pour vous et pour la multitude…», s’il n’était déjà engagé dans ce don de lui-même jusqu’au bout. C’est parce qu’il est livré dans l’amour poussé à l’extrême que son corps devient source de communion et de vie dans ce sacrement par lequel nous devenons ensemble ce à quoi nous communions.

Bruno Lachnitt
Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer


Dieu et mon présent

Jésus-Christ m’invite à voir dès mon présent l’Action de Dieu,

de croire, confiant, grâce à Lui, à des lendemains ravis,

car je sais: le Très-Haut a un rôle premier dans ma vie,

Il m’offre, déjà, de l’Eternité, un parfum mélodieux.

Dieu, les autres et moi

Mâcher l’Hostie et boire à la Coupe, au long de ma vie,

c’est proclamer, à la suite de Jésus, ma foi dans mon être,

dans mes relations fraternelles et mes très saines envies;

Dieu, à l’œuvre, y est toujours Présent, me fait chaque jour renaître.

Franck Widro


L’Evangile en poche

Dimanche 18 août, xxe du Temps ordinaire

Première lecture: Pr 9, 1-6

Psaume: 33

Deuxième lecture: Ep 5, 15-20

Evangile: Jn 6, 51-58