· Cité du Vatican ·

Angelus du 29 juin place Saint-Pierre

Que les prisonniers de guerre rentrent bientôt chez eux

 Que les prisonniers de guerre rentrent bientôt chez eux  FRA-027
04 juillet 2024

Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans l’Evangile Jésus dit à Simon, qu'Il appelle Pierre: «Je te donnerai les clés du Royaume des cieux» (Mt 16, 19). C’est pourquoi nous voyons souvent saint Pierre représenté avec deux grandes clés dans la main, comme dans la statue ici sur cette place. Ces clés représentent le ministère d’autorité que Jésus lui a confié pour servir toute l’Eglise. Car l'autorité est un service, et une autorité qui n'est pas un service est une dictature.

Veillons toutefois à bien en comprendre le sens. Les clés de Pierre, en effet, sont les clés d’un Royaume, que Jésus ne décrit pas comme un coffre-fort ou une chambre forte, mais avec d’autres images: une petite graine, une perle précieuse, un trésor caché, une poignée de levain (cf. Mt 13, 1-33), c’est-à-dire comme quelque chose de précieux et de riche, certes, mais en même temps de petit et de discret. Pour l’atteindre, il n’est donc pas nécessaire d’actionner des mécanismes et des serrures de sécurité, mais de cultiver des vertus telles que la patience, l’attention, la constance, l’humilité, le service.

La mission que Jésus confie à Pierre n’est donc pas de fermer les portes de la maison, en ne permettant l’accès qu’à quelques invités sélectionnés, mais d’aider tout le monde à trouver son chemin, dans la fidélité à l’Evangile de Jésus. Tous, tous, tous peuvent entrer.

Et Pierre le fera tout au long de sa vie, fidèlement, jusqu’au martyre, après avoir été le premier à expérimenter par lui-même, non sans fatigue et avec de nombreuses chutes, la joie et la liberté qui naissent de la rencontre avec le Seigneur. Il a été le premier qui, pour ouvrir la porte à Jésus, a dû se convertir, et comprendre que l'autorité est un service. Et cela n’a pas été facile pour lui. Pensons-y: juste après avoir dit à Jésus: «Tu es le Christ», le Maître a dû le réprimander parce qu’il refusait d’accepter la prophétie de sa passion et de sa mort sur la croix (cf. Mt 16, 21-23).

Pierre a reçu les clés du Royaume non pas parce qu’il était parfait — non, c'était un pécheur —, mais parce qu’il était humble et honnête et que le Père lui avait donné une foi franche (cf. Mt 16, 17). C’est pourquoi, s’appuyant sur la miséricorde de Dieu, il a pu également soutenir et fortifier ses frères, comme on le lui demandait (cf. Lc 22, 32).

Aujourd'hui nous pouvons nous demander: est-ce que je cultive le désir d’entrer, avec la grâce de Dieu, dans son Royaume et d’en être, avec son aide, le gardien accueillant aussi pour les autres? Et pour cela, est-ce que je me laisse «polir», adoucir, modeler par Jésus et son Esprit, l'Esprit qui habite en nous, en chacun de nous?

Que Marie, Reine des Apôtres, et les saints Pierre et Paul nous obtiennent, par leurs prières, d’être les uns pour les autres un guide et un soutien pour la rencontre avec le Seigneur Jésus.

A l'issue de l'Angelus, le Pape a lancé les appels suivants:

Chers frères et sœurs,

Je vous salue tous, vous qui êtes venus en la fête des saints Pierre et Paul, et je salue tout particulièrement les Romains! Aujourd'hui, je voudrais que mon salut parvienne à tous les habitants de Rome, à tous, accompagné de ma prière: pour les familles, en particulier pour celles qui ont le plus de difficultés; pour les personnes âgées, celles qui sont les plus isolées; pour les malades, les détenus et ceux qui, pour diverses raisons, sont en difficulté. Je souhaite à chacun de faire l'expérience de Pierre et Paul, c'est-à-dire que l'amour de Jésus Christ sauve la vie et pousse à la donner, pousse à la donner avec joie, gratuitement. La vie ne se vend pas!

Je pense avec douleur à nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre: pensons à tous les peuples blessés ou menacés par les combats, que Dieu les libère et les soutienne dans leur lutte pour la paix. Et je rends grâce à Dieu pour la libération des deux prêtres gréco-catholiques. Que tous les prisonniers de cette guerre rentrent bientôt chez eux! Prions ensemble: que tous les prisonniers rentrent chez eux.

Je vous souhaite à tous une bonne fête. N'oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!