· Cité du Vatican ·

A l’Angelus du 23 juin le Pape réitère sa préoccupation pour la paix en Ukraine, en Palestine et en Israël

Ne pas alimenter la confrontation mais utiliser la négociation pour résoudre les conflits

 Ne pas alimenter la confrontation  mais utiliser la négociation pour résoudre les conflits  FRA-026 ...
27 juin 2024

Chers frères et sœurs, bon dimanche!

Aujourd'hui, l'Evangile nous présente Jésus sur la barque avec les disciples, sur le lac de Tibériade. Une forte tempête arrive soudain et la barque risque de couler. Jésus, qui dormait, se réveille, menace le vent et tout redevient calme (cf. Mc 4, 35-41).

Mais en réalité il ne réveille pas, ils le réveillent! Avec beaucoup de peur, ce sont les disciples qui réveillent Jésus. Le soir précédent, c'est Jésus lui-même qui avait dit aux disciples de monter dans la barque et de traverser le lac. Ils étaient expérimentés, ils étaient pêcheurs, c'était leur milieu de vie, mais une tempête pouvait les mettre en difficulté. Il semble que Jésus veuille les mettre à l'épreuve. Cependant, il ne les laisse pas seuls, il reste avec eux dans la barque, tranquillement, en dormant même. Et lorsque la tempête éclate, par sa présence, il les rassure, les encourage, les incite à avoir plus de foi et les accompagne au-delà du danger. Mais nous pouvons nous poser cette question: pourquoi Jésus se comporte ainsi?

Pour renforcer la foi des disciples et pour les rendre plus courageux. En effet, ils ressortent de cette expérience plus conscients de la puissance de Jésus et de sa présence parmi eux, et donc plus forts et mieux préparés à affronter les obstacles et les difficultés, y compris la peur de s'aventurer à annoncer l'Evangile. Ayant surmonté cette épreuve avec Lui, ils sauront en affronter beaucoup d'autres, jusqu'à la croix et au martyre, pour apporter l'Evangile à tous les peuples.

Et avec nous aussi, Jésus fait la même chose, en particulier dans l'Eucharistie: il nous rassemble autour de Lui, nous donne sa Parole, nous nourrit de son Corps et de son Sang, puis nous invite à prendre le large, à transmettre à tous ce que nous avons entendu et à partager avec tous ce que nous avons reçu, dans la vie de tous les jours, même quand c'est difficile. Jésus ne nous épargne pas les contrariétés mais, sans jamais nous abandonner, il nous aide à les affronter. Il nous rend courageux. Ainsi, nous aussi, en les surmontant avec son aide, nous apprenons toujours plus à nous attacher à Lui, à avoir confiance en son pouvoir, qui va bien au-delà de nos capacités, à surmonter les incertitudes et les hésitations, les fermetures et les idées préconçues, avec courage et un grand cœur, pour dire à tous que le Royaume des Cieux est présent, qu'il est là, et qu'avec Jésus à nos côtés nous pouvons le faire grandir ensemble au-delà de toutes les barrières.

Demandons-nous donc: dans les moments d'épreuve, puis-je me rappeler les moments de ma vie où j'ai fait l’expérience de la présence et de l'aide du Seigneur? Pensons-y: lors-que survient une tempête, est-ce que je me laisse submerger par l’agitation ou est-ce que je m'accroche à Lui, — il existe de nombreuses tempêtes intérieures — pour retrouver le calme et la paix, dans la prière, dans le silence, dans l'écoute de la Parole, dans l'adoration et dans le partage fraternel de la foi?

Que la Vierge Marie, qui a accueilli la volonté de Dieu avec humilité et courage, nous accorde, dans les moments difficiles, la sérénité de l'abandon en Lui.

Au terme de la prière mariale, le Pape a salué les groupes de fidèles présents, dont les participants à la manifestation «Choisissons la vie». Il a ensuite lancé un appel à la paix dans les pays marqués par des conflits et a enfin rappelé la mort du franciscain Manuel Blanco, son confesseur.

Chers frères et sœurs,

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d'Italie et de divers pays.

Nous continuons à prier pour la paix, en particulier en Ukraine, en Palestine et en Israël. Je regarde le drapeau d'Israël. Je l'ai vu aujourd'hui en revenant de l'église Santi Quaranta Martiri, c'est un appel à la paix! Prions pour la paix! Palestine, Gaza, Congo du Nord... Prions pour la paix! Et la paix en Ukraine, qui souffre tant, que la paix soit! Que l'Esprit Saint illumine l'esprit des gouvernants, leur inculque la sagesse et le sens des responsabilités, afin qu'ils évitent toute action ou parole qui alimente la confrontation et qu'ils s'orientent résolument vers une solution pacifique des conflits. La négociation est nécessaire.

Avant-hier est décédé le père Manuel Blanco, un franciscain qui a vécu pendant quarante-quatre ans dans l'église Santi Quaranta Martiri e San Pasquale Baylon à Rome. Il avait été supérieur, confesseur, homme de con-seil. En me souvenant de lui, je voudrais me souvenir des nombreux frères franciscains, confesseurs, prédicateurs, qui ont honoré et honorent l'Eglise de Rome. Merci à eux tous!

Je vous souhaite à tous un bon dimanche. N'oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et au revoir!