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FEMMES EGLISE MONDE

Destination femme
Itinéraires féminins à Naples

01 juin 2024

Ce sont des femmes qui ont mêlé la religion, la politique et l'art. Personne ou presque ne les connaît. Suivre le fil de leur mémoire oubliée, signifie découvrir l'autre face de l'histoire. Il y a la grande reine Sancie d'Aragon, qui oscille entre militantisme politique et franciscanisme. Elle épouse Robert d'Anjou, fonde de riches et puissants monastères. Comme celui de Sainte-Claire, à la fois masculin et féminin, qui, selon sa volonté, fut fondé et dirigé par les clarisses.

Et puis il y a Nina, la sœur du saint médecin Giuseppe Moscati, qui repose aujourd'hui avec son frère dans l'église du Gesù. Les pauvres s'adressaient à lui pour un examen médical et à elle pour toutes sortes d'aides, car Nina se donnait tout entière à la charité de son frère. A quelques centaines de mètres de là, à San Gregorio Armeno, le baroque triomphant de l'église où est conservé le sang de « Sainte Patricia », avec son monastère attenant, est lié à la mémoire de deux autres femmes. La première, il nous faut remonter à 1500, est Furia Caracciolo, qui raconte dans son manuscrit les transformations douloureuses qui eurent lieu dans les monastères de femmes pendant le Concile de Trente. L'autre, de 1800, est Enrichetta Caracciolo, auteure de « I misteri del chiostro napoletano » (Les mystères du cloître napolitain) : figure-clé de la Renaissance, contrainte à la clôture, elle se dépouille de son voile, devient garibaldienne et se marie. Il s’agit de quelques-unes des protagonistes du projet « Destination Femme : Itinéraires féminins à Naples », conçu par la théologienne Adriana Valerio, déléguée diocésaine pour les femmes.  Des promenades à travers les monastères, les cloîtres, les catacombes, les églises et les musées, qui se terminent souvent par l'offre, de la part des moniales, de friandises typiques - babas et sfogliatelle - nées précisément dans les monastères. Les touristes sont guidés par des jeunes filles formées grâce à un autre projet diocésain, à l'initiative de la déléguée pour le laïcat Maria Pia Mauro, en collaboration avec le ministère de l'université et de la recherche et la région de Campanie. Le projet est également soutenu par le département du tourisme de la Ville de Naples.