Le sort qui désigne un successeur à Judas invite à méditer sur l’accueil du fruit du hasard comme don de Dieu. Retenons aussi le critère retenu avant les dés: choisir parmi les «hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son baptême par Jean jusqu'au jour où il nous a été enlevé». Suivre Jésus de près reste un critère d’élection essentiel des successeurs des apôtres. L’Evangile commence par «Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes». Depuis le combat de Jacob avec un inconnu qui ne lui révèle pas son Nom mais lui change le sien, jusqu’à Moïse qui demande son Nom à celui qui l’a appelé du buisson qui brûle sans se consumer et dit être «le Dieu de ses pères», le nom de Dieu est un enjeu fort dans la Bible. On ne doit pas faire de faux serments par ce Nom, on y trouve refuge, l’aimer c’est aimer Dieu. Jésus lui-même, apprenant à prier à ses disciples, leur dit «... priez ainsi: Notre Père,... que ton nom soit sanctifié...». Lorsqu’il dit «je les ai gardés fidèles à ton nom que tu m’as donné», c’est le nom qu’il donne à Celui qui l’a envoyé (Jn 5, 17-18), ce nom de Père oublié par le fils prodigue (Lc 15). Dans la seconde lecture, Jean explique le lien entre cette révélation du Nom de Dieu et l’unité que Jésus demande pour nous: «Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres». Cette unité, le concile Vatican ii l’a comprise comme l’unité de la famille humaine tout entière (Lumen gentium, n.1). Sanctifier le nom du Père, c’est s’engager dans une fraternité qui déborde le cercle étroit de nos connivences, de la Foi partagée, qui est universelle et c’est dans le Christ qu’elle peut s’accomplir en mettant nos pas dans les siens. Que l’Esprit nous conduise chaque jour sur la voie d’une fraternité aux contours toujours plus larges et qu’ainsi son nom soit un peu plus sanctifié dans nos vies et nos vies par son Nom.
* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer
Dieu, Son Esprit m’aide
A chaque Eucharistie, je remercie Dieu de Sa Présence
en mon âme, mon existence, de Son soutien en mes moments
de doutes, de détresse; Son Saint-Esprit m’aide, par bienveillance,
à les vaincre, même à l’heure de ma naissance au Firmament.
Dieu, toi et moi
Je prie mon Dieu par amour pour toi, et t’invite à sourire;
j’ai confiance en Lui, Il peut et veut te sauver, te guérir,
te soutenir en tes épreuves; le Très-Haut en ma prière
me transmet et t’offre Sa Force; en nos jours, nos nuits, Il opère!
Franck Widro
L’Evangile en poche
12 mai, viie dimanche de Pâques
Première lecture: Ac 1, 15-17.20a.20c-26
Psaume: 102
Deuxième lecture: 1 Jn 4, 11-16;
Evangile: Jn 17, 11b-19.
Bruno Lachnitt*