La beauté de Naples
à la racine

Antonella Cilento, Il sole non bagna Napoli, Bottega Errante Edizioni, 2024

Quand il semble qu'après avoir lu tant de choses sur Naples, on la connaît un peu mieux, arrive un livre comme celui d'Antonella Cilento et l'on se rend compte que non seulement on a à peine effleuré la surface mais que les profondeurs restent inaccessibles. Même si l'on a en tête des lieux et des espaces, les racines de certaines histoires sautent soudain aux yeux, comme la présence d'un monastère et d'un abbé sur l'île de Nisida ! Les citations littéraires et les références à de nombreux écrivains qui ont raconté Naples rendent le texte dense et intrigant. Le titre paraphrase celui plus célèbre d'Annamaria Ortese (Il mare non bagna Napoli), écrivaine de référence d’Antonella Cilento (notre amie), avec Matilde Serao et Fabrizia Ramondino, qui, bien qu'elles aient aimé Naples, l'ont chantée avec tristesse. Et puis on nous retrouve nous, notre bienheureuse Maria Lorenza Longo et sa splendide œuvre de charité qu'est l'hôpital des Incurables. Des mots d'éloge pour notre fondatrice et pour ce groupe de femmes, Giulia Gonzaga, Vittoria Colonna et, en des temps plus récents, Jeanne Antide Thouret, qui ont su conjuguer l'inquiétude religieuse, la recherche littéraire et la charité active pour rendre Naples plus belle, plus saine et plus riche.

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