· Cité du Vatican ·

La promesse est d’être semblables à Lui

 La promesse  est d’être semblables  à Lui  FRA-016
18 avril 2024

Ce dimanche du Bon Pasteur souligne un paradoxe: «le vrai berger est celui qui donne sa vie pour ses brebis». Dans la vie agricole, aucun berger ne donne sa vie pour ses brebis, il en prend soin pour, in fine, les conduire à l’abattoir. La figure paradoxale du Bon Pasteur fait le lien entre ce Dieu qui conduit son peuple que chante le psaume 22 et cette révélation scandaleuse de la Croix où «la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle» comme le dit le psaume de ce dimanche. Si nous jugeons peu flatteur d’être comparés à des moutons, ce renversement paradoxal donne à cette image un tout autre sens: «Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père». Rien de moins, c’est énorme! Le troupeau est l’image de la communion, rassemblé par Celui pour qui nous comptons vraiment (Jn 10, 13): «En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver» dit Pierre aux chefs du peuple et aux anciens. Cette affirmation, qui peut paraître clivante, doit être comprise à la lumière de ce qui précède, ce verset du psaume repris par Pierre: «La pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle». Mais ce salut n’appartient pas à ceux qui proclament ce nom comme s’ils en étaient devenus propriétaires. D’une part une phrase énigmatique ouvre l’espace: «J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos: celles-là aussi, il faut que je les conduise»; d’autre part notre lien à Celui qui est devenu la pierre d’angle est indissociable du lien que nous entretenons avec toutes celles et ceux qui sont rejetés, méprisés, laissés pour compte: c’est d’eux que nous recevrons une juste compréhension de ce renversement paradoxal, que nous apprendrons à voir avec justesse «l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux». Car la promesse finalement est d’être semblables à Lui, «car nous le verrons tel qu’il est» (1 Jn 3, 2).

Bruno Lachnitt
Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer


Jésus est mon Berger

Christ est mon Berger et Celui espéré pour notre Cité;

Sa Présence connaît bien mon vrai Je, une âme ressuscitée,

et le chemin me faisant grandir, atteindre peut-être un jour

ma pleine humanité, devenir un apôtre de l’Amour.

Etre, moi aussi, un bon pasteur

Jésus m’invite à devenir un bon pasteur pour mes proches,

à les connaître chacun, à la Lumière de l’Esprit Saint,

à l’écoute de leurs besoins vitaux sous la forme d’un tocsin;

ainsi je les aide à y répondre; nos cœurs se rapprochent.

Franck Widro


L’Evangile en poche

21 avril, ive Dimanche de Pâques

Première lecture: Ac 4, 8-12;

Psaume: 117

Deuxième lecture: 1 Jn 3,1-2;

Evangile: Jn 10, 11-18.