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Le substitut de la secrétairerie d’Etat célèbre à Saint-Louis-des-Français la Messe du Dimanche de la divine miséricorde

Construire une société réconciliée

 Construire une société réconciliée   FRA-015
11 avril 2024

«Notre monde a plus que jamais besoin aujourd’hui de la paix» du Christ». «Parce que sans elle, c’est la vie elle-même qui est menacée». C’est ce qu’a souligné Mgr Edgar Peña Parra, substitut de la secrétairerie d’Etat, au cours de la Messe du Dimanche de la Divine miséricorde, célébrée le 7 avril, en l’église romaine Saint-Louis-des-Français. Après avoir salué le recteur, Mgr Laurent Breguet, les autres prêtres concélébrants et les fidèles présents, le prélat a centré son homélie sur l’épisode évangélique de l’apparition de Jésus ressuscité aux disciples — qui a pour coprotagoniste Thomas l’incrédule — la définissant de don revêtant quatre formes diverses: celles du courage, de la paix, de l’Esprit Saint et enfin du pardon et de la foi.

Un don qui revêt quatre formes

En ce qui concerne le don du courage, Mgr Peña Parra a rappelé que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient «verrouillées». En effet, ces derniers, «encore secoués par les évènements de la passion, se sont regroupés pour se soutenir mutuellement et se redonner courage», comme cela arrive souvent lorsqu’on a peur. Et c’est «le soir que le Seigneur vient vers eux», a ajouté le célébrant: c’est-à-dire «au moment où le jour baisse et que la lumière fait place aux ténèbres», à l’obscurité. Mais le Ressuscité vient à ce moment précisément «car il sait que cette peur qui saisit» le cœur des siens, risque de mettre en péril la mission. «C’est pourquoi il se manifeste à eux pour les réconforter et leur redonner courage à travers» ce salut célèbre: «la paix soit avec vous».

D’où le deuxième don, qui est «fondamental», c’est-à-dire celui de «la paix réelle intérieure et profonde qui transfigure leur histoire et qui calme leur conscience bouleversée. La paix qui a jailli de la croix» et qu’Il «nous a obtenue par le sacrifice de sa vie». C’est ce qu’a rappelé le Pape François — a expliqué le substitut — dans les méditations écrites cette année pour le Chemin de croix du Vendredi Saint au Colisée et dans le message «Urbi et Orbi» pour Pâques: dans les deux cas, le Pape a fait appel «au respect de la vie — de la naissance à la mort naturelle». Des paroles qui ont rappelé au prélat le discours de sainte Thérèse de Calcutta, lorsqu’elle reçut le prix Nobel de la paix: «Aujourd’hui, le plus grand destructeur de la paix est l’avortement», disait la religieuse.

Avec la force
et le feu de l’Esprit Saint

D’où l’exhortation de Mgr Peña Parra à ne jamais cesser de demander la «paix à chaque Eucharistie, après la prière du “Notre Père”, en disant: “délivre nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps”». Parce que «chacun de nous aussi», comme Thomas, «au cœur de sa souffrance et de son désespoir, a soif d’entendre le Seigneur lui répéter “la paix soit avec toi”».

En passant ensuite au troisième don, celui de l’Esprit Saint, le prélat a souligné qu’il «cristallise» les deux précédents: en effet, «sans la force et le feu» du Paraclet, «les disciples ne seraient pas devenus ces témoins intrépides du Christ». De plus, l’Esprit «va aussi renforcer leur unité», les rendant «capables de former une communauté, ayant “un seul cœur et une seule âme” pour annoncer la merveille du Seigneur».

En actualisant la réflexion, le célébrant a expliqué qu’«être témoins de Jésus Christ ressuscité aujourd’hui, c’est» promouvoir l’«unité, dans nos familles, dans nos lieux de travail et dans l’Eglise»; c’est «aimer les enfants de Dieu et construire une société où l’esprit de partage et de solidarité prévalent sur l’égoïsme».

Pardon et foi

Enfin, le don du pardon et de la foi. Thomas est le premier à le recevoir et «aujourd’hui encore, à chacun d’entre nous, Jésus répète» la même recommandation faite à l’apôtre: «Cesse d’être incrédule, sois croyant». Parce que «hier comme aujourd’hui, croire au Christ ressuscité signifie avant tout, discerner sa présence et reconnaitre son action au cœur des évènements quotidiens de la vie, même les plus simples». Pour construire — a conclu Mgr Peña Parra — grâce à la Divine Miséricorde «une communauté fondée sur l’amour du prochain».