· Cité du Vatican ·

Une initiative voulue par les Papes

Maintenir un lien avec les chrétiens du Moyen-Orient

 Maintenir un lien  avec les chrétiens du Moyen-Orient  FRA-011
14 mars 2024

La «Collecte pour la Terre Sainte» naît de la volonté des Papes de maintenir un lien fort entre tous les chrétiens du monde et les Lieux saints. C’est la principale source de subsistance pour la vie autour des Lieux saints et l’instrument que l’Eglise s’est donné pour être aux côtés des communautés ecclésiales du Moyen-Orient. A une époque plus récente, le Pape Paul vi, à travers l’Exhortation apostolique Nobis in animo (25 mars 1974), a donné un élan décisif en faveur de la Terre Sainte, qu’il a visitée lors du pèlerinage historique de 1964.

La Custodie franciscaine, à travers la Collecte, peut soutenir et mener à bien l’importante mission à laquelle elle est appelée: préserver les Lieux saints, les pierres de la mémoire, et encourager la présence chrétienne, les pierres vivantes de la Terre Sainte, à travers de nombreuses activités de solidarité, telles que l’entretien des structures pastorales, éducatives, d’assistance, sanitaires et sociales.

Les territoires qui bénéficient, sous différentes formes, d’un soutien provenant de la Collecte sont: Jérusalem, Palestine, Israël, Jordanie, Chypre, Syrie, Liban, Egypte, Ethiopie, Erythrée, Turquie, Iran et Irak.

En règle générale, la Custodie de Terre Sainte reçoit 65% de la Collecte, tandis que les 35% restants vont au dicastère pour les Eglises orientales, qui les utilise pour la formation des candidats au sacerdoce, le soutien du clergé, les activités scolaires, la formation culturelle et les subventions aux différentes circonscriptions ecclésiastiques du Moyen-Orient.

En 2023, pour la Collecte de Terre Sainte, le dicastère a reçu 6.571.893,96€ pour la formation académique, spirituelle et humaine des séminaristes et des prêtres des Eglises placées sous sa juridiction.

Grâce à la Collecte, des contributions (2.376.167,17€) ont été versées à des séminaires, des maisons de formation religieuse et des institutions culturelles dans les territoires de compétence, soutenant sous diverses formes (bourses d’études, frais universitaires et autres nécessités sanitaires), y compris à Rome, de jeunes séminaristes et prêtres, des religieux et religieuses et, dans la mesure des fonds disponibles, des laïcs. Le collège, ouvert il y a six ans pour accueillir des religieuses venant de différents pays orientaux, accueille cette année 28 femmes consacrées sur un total de 230 étudiants, qui bénéficient de la bourse d’étude et sont accueillis dans les sept collèges dépendant du dicastère.

Il ne faut pas oublier la contribution (1 million d’euros) au soutien de l’Institut pontifical oriental, une institution académique supérieure ayant deux facultés, les sciences ecclésiastiques orientales et le droit canonique oriental, dont le préfet est le grand chancelier, ainsi que le soutien au Comité pour la collaboration culturelle, qui développe ses activités dans le domaine œcuménique.

En ce qui concerne les subventions pour les activités scolaires (2.246.597,72€), le diocèse patriarcal de Jérusalem des Latins, la Custodie franciscaine, ainsi que d’autres églises et instituts religieux sont engagés dans la scolarisation des jeunes de Terre Sainte et, avec le secrétariat à la Solidarité, sont soutenus par les recettes de la Collecte.

La Bethlehem University est l’une des prestigieuses fondations qui assure la formation académique. Près de 3.300 jeunes, musulmans et chrétiens, y reçoivent une formation intellectuelle et humaine dans l’espoir de s’engager dans la construction d’un pays où règne le respect réciproque et où la dignité humaine est préservée. L’engagement des Frères de La Salle dans la gestion de l’université est louable.

Enfin, en ce qui concerne les subventions ordinaires (1.260.615,08€) et extraordinaires (107.613,24€), provenant de la Collecte de Terre Sainte, le dicastère soutient les Eglises sous sa compétence, contribuant ainsi à la vie quotidienne de toutes les circonscriptions. Après le tremblement de terre du 6 février dernier — qui a durement touché les régions du nord-ouest de la Syrie, avec l’effondrement de bâtiments à Alep, Lattaquié et Idlib, ainsi que les régions du sud et du centre de la Turquie —, la Syrie et la Turquie sont en train de se reprendre. La Conférence épiscopale, en coopération avec Caritas Turquie, a déjà lancé un certain nombre de projets grâce aux contributions reçues de divers bienfaiteurs, en particulier pour la reconstruction des logements, la restauration des églises et des maisons religieuses.

En Syrie, la situation est beaucoup plus grave, étant donné la situation précaire du pays avant même le tremblement de terre. Le dicastère, en collaboration avec la nonciature apostolique en Syrie, a lancé un appel pour soutenir la population touchée par le tremblement de terre. Le Comité d’urgence de l’Eglise en Syrie a préparé un projet pour aider les familles dans le besoin à affronter l’hiver de la meilleure façon possible. Les régions bénéficiaires sont Alep et Lattaquié. Le nombre total de bénéficiaires du projet est d’environ 7.000 personnes et le budget total est d’un million de $ US pour une durée de 9 à 12 mois. Le dicastère, à la demande du représentant pontifical en Syrie, a transféré jusqu’à présent six cent mille dollars à cette fin.

L’éclatement de la guerre à Gaza après les événements du 7 octobre a paralysé la Terre Sainte. Le manque de pèlerins et de touristes a mis des milliers de familles en difficulté. Le dicastère suit l’évolution de la situation, manifestant sa proximité par l’intermédiaire de la délégation apostolique à Jérusalem, du patriarcat latin et de la Custodie de Terre Sainte. Le Saint-Père a l’intention de mettre en œuvre un projet à but humanitaire à Gaza ou en Cisjordanie qui puisse aider la population à retrouver une vie plus digne et qui puisse créer des opportunités d’emploi, une fois la guerre terminée. Ce projet pourrait être réalisé grâce aux dons des fidèles du monde entier qui participent à la Collecte pour la Terre Sainte.